L’hôpital en manque de kinés
Les kinés hospitaliers réclament une rémunération à la hauteur de leur niveau d’études.
A la sortie de l’école, les kinés salariés gagnent 1 375 euros net par mois. Les libéraux quant à eux sont à plus de 3 000 euros. Avec les années, l’écart se creuse et les kinés salariés terminent leur carrière à près de 2 103 euros par mois. Pour assurer les postes non pourvus, certains kinésithérapeutes libéraux font des remplacements ponctuels mais n’envisagent pas d’abandonner leur activité privée.
Créer un nouveau métier encadré
Par manque de kinés, certains hôpitaux font appel à d’autres professionnels de santé pour des soins de rééducation. Pour empêcher ce type de pratique, le Conseil de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes propose une solution : la création d’un nouveau poste encadré celui d'aide de kinésithérapeute, à l’instar de l’aide soignant pour l’infirmier ou du préparateur en pharmacie pour le pharmacien. En attendant, d’ici à 2020, les kinés salariés devraient bénéficier d’une revalorisation de leur grille salariale en début et en fin de carrière. Mais ça ne sera pas suffisant pour rattraper le niveau actuel des salaires dans le libéral.