Dépendance : entrée en vigueur du congé proche aidant
A partir de demain, les proches aidants pourront prendre un congé de 3 mois indemnisé, sous certaines conditions.
Plus de 11 millions de personnes en France, accompagnent un proche fragilisé par l’âge, la maladie, ou le handicap. Parce qu’il leur est difficile d’articuler vie personnelle et professionnelle, la loi de financement de la sécurité sociale a prévu de les indemniser. A partir de demain, un "proche aidant” pourra prendre un congé de 3 mois et toucher 43.83 euros par jour s’il vit en couple ou 52.08 euros s’il est isolé.
« C’est un grand pas en avant au niveau symbolique puisqu’il va permettre enfin à tous ces aidants d’avoir une rémunération. Maintenant on est très critiques par rapport à la durée de trois mois ce n’est pas satisfaisant de pouvoir seulement prendre 3 mois alors qu’on aide souvent sur des années et des années » explique Olivier Morice, délégué général de l’association Je t’aide.
Des conditions d’obtention critiquées
Autre limite : les conditions d’obtention de cette indemnisation. Pour y avoir droit, il faut en effet accompagner une personne en très forte perte d’autonomie, ou s’il s’agit d’un handicap, avec un taux d’incapacité d’au moins 80%.
« Ce congé aurait été bien plus utile pour des entrées dans une perte d’autonomie. Si jamais je m’occupe de ma mère qui commence à perdre son autonomie. Elle a un accident, elle fait une chute, sort d’hospitalisation. C’est là que je vais vraiment avoir besoin d’un temps ponctuel pour m’occuper d’elle » ajoute Olivier Morice délégué général de l’association Je t’aide.
Pour soulager les aidants, les associations réclament la mise en place d’autres formes d'accompagnement. Des lieux de répit, par exemple, encore trop rares, ou des démarches administratives simplifiées.