Grève des urgences à l'AP-HP : une mise en scène "choc" pour alerter l'opinion
Les syndicats déplorent leurs conditions de travail et s'opposent aux suppressions de postes.
Ce mardi matin, une nouvelle manifestation a eu lieu devant le siège de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Soignants gisant sur le sol, pansements et balafres sur le visage... Une mise en scène choc pour dénoncer la violence dans les services d'urgences. En mars 2019, Merryl, aide-soignante et membre du collectif inter-urgences a reçu un coup de poing de l'un de ses patients. Depuis, elle reste très choquée : "Je vais travailler avec la boule au ventre...".
61 postes supplémentaires
Pour tenter de déminer le conflit, la direction des hôpitaux de Paris a proposé la création de 61 postes supplémentaires. Un nombre jugé très insuffisant par les syndicats. Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et représentant syndical CGT, s'exprime au nom des soignants : "On demande la création de 700 postes. Le nombre de passages aux urgences a doublé en quinze ans, on a besoin de ces postes pour assurer la sécurité des patients". Les soignants réclament aussi une revalorisation de leurs salaires de 300 euros par mois. Les négociations avec la direction n'ayant rien donné, les manifestants envisagent une grève nationale.