Cancer du pénis : un malade sur quatre qui devrait être amputé ne l'est pas
Les spécialistes mettent en avant le manque de centres spécialisés dans le traitement de ce type de cancer.
Le nombre de cancers du pénis a augmenté de 21% en Grande-Bretagne en l'espace de 30 ans, d'après l’Association Européenne d’Urologie. Pour guérir ce cancer, la solution la plus efficace reste l'ablation totale ou partielle de la verge. Pourtant, seuls 25% d’hommes souffrant de cette maladie subissent une pénectomie, d'après une étude réalisée par des chercheurs italiens, espagnols, américains, brésiliens et hongrois présentée lors du Congrès Annuel de l’Association Européenne d’Urologie de l'année dernière (EAU18). Pour les chercheurs, cette situation s'explique en partie par le fait que trop peu de médecins évoquent la possibilité d'une ablation avec leurs patients.
Deux fois plus de patients survivent s’ils subissent une ablation
De 2010 à 2016, les chercheurs ont observé les données de 425 patients traités pour un cancer du pénis. Résultat : seul un patient sur deux souffrant d'un cancer du pénis se voit proposer une pénectomie. "Nous pensons que c’est parce que beaucoup de médecins n’ont pas assez de connaissances sur le traitement de ce cancer rare, mais dévastateur", a indiqué le Dr Luca Cindolo, qui a participé aux recherches. Pourtant, les chercheurs ont constaté que "deux fois plus de patients survivent à ce cancer s’ils sont traités de façon adéquate", a expliqué le Dr Luca Cindolo.
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D’après l’étude présentée à l’EAU18, 1 homme sur 100 000 contracte un cancer pénien chaque année en Occident, et un pays comme le Royaume-Uni ne recense que 640 cas de cancer pénien par an. Une ablation "est difficile à envisager, il est donc nécessaire que la décision soit prise après une discussion ouverte entre le patient et l’équipe médicale […]. C’est mieux si l’équipe médicale est habituée à gérer cette maladie. Traiter les patients au sein de centres nationaux ou internationaux d’excellence pourrait être la meilleure façon de procéder", résume le Dr Luca Cindolo.