Streptocoque A : faut-il s’inquiéter des nouveaux cas et des décès d’enfants ?
Trois enfants de plus sont décédés d'une infection à streptocoque A avant d’avoir pu être hospitalisés, portant le bilan à 59 cas et 6 décès, selon le dernier point de situation de Santé publique France.
Le bilan humain s'alourdit. Santé publique France a publié jeudi 22 décembre les derniers chiffres de la recrudescence de cas d’infection à streptocoque A. Au 20 décembre, les autorités sanitaires recensent 59 contaminations en France, ayant entraîné le décès de 5 enfants et d’un adulte.
Santé publique France précise toutefois que les dernières données laissent apparaître "une diminution" des cas même si les chiffres "ne sont pas encore consolidés". Trois nouveaux décès ont été enregistrés avant l’admission à l'hôpital de ces patients. Les trois enfants décédés étaient âgés de 8 mois, 2 et 3 ans.
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Une hausse des cas chez les enfants
Dans son bilan, Santé publique France alerte également sur la "poursuite de l’augmentation de l’incidence des scarlatines de l’enfant aux urgences" ces derniers jours. Les régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine sont particulièrement concernées par ces signalements, qui touchent principalement des enfants de moins de 10 ans.
La situation épidémiologique actuelle des infections à la bactérie Streptocoque A n'est pas "liée à l’émergence d’une souche bactérienne nouvelle mais principalement à deux génotypes (emm12 et emm1) déjà connus", indique Santé publique France.
La recrudescence des cas d’infections “pourrait résulter, au moins en partie, d’un rebond post mesures barrières chez des enfants dont le système immunitaire n’a pas été au contact avec les souches qui circulent habituellement”. Des infections qui résultent “fréquemment de surinfections d’infections respiratoires virales, qui sont par ailleurs en augmentation”.
Comment reconnaître les symptômes ?
Une infection sévère peut être reconnue avec ce qu’on appelle des signes de mauvaise tolérance :
- au niveau de la respiration : l'enfant respire vite ou respire mal ;
- au niveau de la peau, qui présente des colorations anormales : les lèvres ou les extrémités sont bleues ;
- au niveau du comportement : l'enfant est apathique, prostré ou encore geignard.
Dans ce dernier cas, un avis médical en urgence est nécessaire.
Comment limiter la transmission ?
Santé publique France précise que la bactérie se transmet par gouttelettes respiratoires et contacts directs (sécrétions nasales, lésions cutanées…). Pour limiter les risques de transmission, il est conseillé d’adopter les mêmes gestes barrières utilisés contre les virus de l’hiver :
- lavage des mains ;
- port du masque pour les personnes avec infections respiratoires ;
- éternuer ou tousser dans le pli du coude.