Un ado de 14 ans décède après une opération, sa mère porte plainte contre l’hôpital Necker
Dimitri souffrait d’une maladie congénitale. Il est décédé le 18 février après une opération à l’hôpital Necker-Enfants malades. La mère de l’adolescent a porté plainte contre l’établissement pour homicide involontaire.
“J’attends que justice soit faite et que l’hôpital reconnaisse son erreur.” Deux mois après la mort de Dimitri, 14 ans, suite à une opération à l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris, Jocelyne cherche toujours à comprendre comment son fils a pu perdre la vie dans de telles circonstances. Le Parisien a dévoilé jeudi 13 avril que la mère de l’adolescent a porté plainte contre l'établissement hospitalier pour homicide involontaire.
Le jeune adolescent de 14 ans souffrait d’une maladie congénitale et devait porter une canule pour respirer correctement. Il était suivi depuis ses 19 mois à l’hôpital Necker-Enfants malades, une institution pour les soins pédiatriques.
À lire aussi : Un jeune homme de 17 ans meurt d'une pneumopathie malgré des appels au Samu
Pas de rendez-vous préalable avec l'anesthésiste
Après un changement de médecin traitant pour sa maladie, Dimitri se rend chez sa nouvelle ORL pour un suivi de routine. “Elle l’a ausculté puis m’a fait comprendre que mon fils avait un gros granulome et qu’il fallait l’opérer”, indique la mère du jeune homme au Parisien. Soit une tumeur inflammatoire généralement bénigne, pouvant notamment se former dans les poumons.
L’opération est prévue deux jours plus tard, le 16 février. Mais Dimitri et Jocelyne n’auront pas l’occasion de rencontrer un anesthésiste avant que l’adolescent se rende au bloc opératoire. La mère précise alors à l’anesthésiste que son fils ne parvenait pas à utiliser correctement sa canule. “Ils ont découvert par la suite que la canule était hors de la trachée”, poursuit-elle.
La mère était "informée des risques"
Dès le début de l’opération, Dimitri est victime d’un arrêt cardiaque. Pour réanimer leur jeune patient, l’équipe médicale a alors cherché à l’intuber, selon Jocelyne. “S’ils avaient lu le dossier, ils auraient su que ce n’était pas possible”, regrette-t-elle. Les médecins décident alors de réaliser une trachéotomie sous la trachéotomie initiale de l’adolescent, puis de tenter une réanimation cardiopulmonaire pour relancer son rythme cardiaque.
Sans succès. Dimitri est placé en réanimation et décède deux jours plus tard, le 18 février. Sur le compte-rendu opératoire, l’hôpital confirme que la mère du jeune homme était “informée des risques” encourus.
Contactée par Le Parisien, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) n’a pas souhaité réagir, précisant que “le dossier était toujours en cours”.