Evaluer l'odorat pour diagnostiquer Alzheimer
La maladie d'Alzheimer commencerait dans certains cas par une baisse précoce de l'odorat. Cela pourrait ouvrir la voie à de nouvelles méthodes de dépistage de cette maladie difficile à diagnostiquer.
Une protéine liée à la maladie d'Alzheimer tuerait les cellules nerveuses qui permettent de reconnaître les odeurs, selon une étude sur l'animal publiée dans le Journal of neuroscience. Cette découverte permettrait d'expliquer pourquoi les malades d'Alzheimer perdent souvent le sens de l'odorat très tôt dans l'évolution de la maladie.
"La disparition de l'odorat est un des premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer. Le sens de l'odorat pourrait donc potentiellement servir de "canari dans une mine de charbon" pour les diagnostics précoces", explique Leonardo Belluscio, professeur au National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS), qui a mené cette étude.
Cette fameuse protéine est l'APP, l'amyloid precursor protein, soit la protéine amyloïde. Selon cette étude, elle serait à l'origine de la destruction des cellules nerveuses.
Dans leur étude, les chercheurs américains ont modifié génétiquement des souris pour qu'elles produisent de hauts niveaux de cette protéine dans leurs cellules olfactives. La souris mutante avait quatre fois plus de cellules olfactives détruites en trois semaines que les souris normales.
Ces résultats confortent l'hypothèse que les protéines amyloïdes sont impliquées dans la dégénération cérébrale des malades d'Alzheimer, selon les chercheurs. "C'est une découverte intéressante pour comprendre le mécanisme de destruction des cellules nerveuses, et surtout comment on peut les en empêcher".
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