Cancer : vers des traitements individualisés
Des chercheurs américains ont réussi à maintenir en vie, pendant près de deux ans pour certaines, des cellules tumorales en laboratoire. Une réelle avancée qui pourrait permettre de personnaliser les traitements des cancers, en fonction des essais réalisés sur ces cellules cancéreuses des patients.
De manière générale, une fois le cancer diagnostiqué par le médecin, ce dernier recommande un traitement, qu'il juge adapté en fonction des fragments de tissus prélevés sur le patient, lors d'une biopsie par exemple. Or, il n'est pas rare que les traitements recommandés par le médecin ne fonctionnent finalement pas bien, selon les tumeurs. C'est pour tenter de réduire le nombre de ces essais cliniques infructueux, que les chercheurs américains ont mené une étude, dont les résultats sont parus, le 19 décembre 2011, dans The American Journal Of Pathology.
Des scientifiques américains ont tenté de maintenir en vie en laboratoire et sur une longue période, des cellules cancéreuses. Jusqu'à présent, les scientifiques n'étaient pas capables de cultiver des cellules cancéreuses au-delà de quelques semaines. Dans le cadre de leurs travaux, ces chercheurs sont parvenus à maintenir en vie certaines cellules tumorales pendant près de deux années. L'étude américaine relance ainsi les espoirs qu'un jour les médecins seront en mesure de tester en laboratoire des traitements sur les propres cellules cancéreuses de leurs patients. Les oncologues pourront ainsi leur proposer des thérapies ayant fait preuve de leur efficacité.
La méthode employée dans cette étude est tirée d'un procédé utilisé dans la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Lorsque les cellules cancéreuses et les cellules normales sont traitées avec cette technique, elles reviennent à un état proche de celui des cellules souches, a expliqué Richard Schlegel, à la tête du département de pathologie du Georgetown Lombardi Comprehensive Cancer Center et auteur principal de l'étude. Ces cellules, présentes au stade embryonnaire et dans l'organisme adulte, peuvent se multiplier pratiquement indéfiniment.
Le cancer est la maladie qui provoque le plus de décès dans le monde selon les données les plus récentes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2008, 7,6 millions de personnes seraient mortes des suites d'un cancer.
Source : "Georgetown researchers lead discovery expected to significantly change biomedical research", EurekAlert!, 19 décembre 2011.
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