Chikungunya : le gouvernement renforce son plan de lutte aux Antilles
Le gouvernement a annoncé ce dimanche 29 juin 2014 de nouvelles mesures pour lutter contre l'épidémie de Chikungunya, déjà impliqué dans 22 décès aux Antilles françaises.
Alors que l'épidémie de Chikungunya qui touche actuellement les Antilles a déjà infecté plus de 90.000 personnes depuis fin 2013, le nombre de cas pourrait encore grimper ces prochains mois, avec l'arrivée notamment de la saison des pluies, propice à la multiplication des moustiques vecteurs du virus.
Fort de ce risque accru, les ministères de la Santé et de l'Intérieur et des Outre-Mer ont décidé conjointement le renforcement des mesures de lutte et de prévention contre la propagation de l'épidémie.
Renforcement des mesures de lutte et de prévention
Le ministère de l'Intérieur a d'ores et déjà mobilisé une quarantaine de sapeurs-pompiers et de militaires de la sécurité civile de métropole, prêts à venir renforcer les équipes sur place dès le mois de juillet.
Une opération d'enlèvement des épaves de voitures souvent remplies d'eau stagnante, propice à la multiplication des moustiques, va notamment être entamée ces prochains jours.
D'autre part, le gouvernement appelle les populations à détruire les gîtes larvaires près des habitations. Des messages d'information et de prévention devraient être diffusés prochainement à la radio et à la télévision afin de rappeler aux habitants les bons gestes à adopter.
Le chikungunya peut parfois être fatal
Pour rappel, le virus du chikungunya est transmis à l'homme par des piqûres de moustiques du genre Aedes, également appelés moustiques-tigres en raison des stries noires et blanches qui le recouvrent. L'infection se caractérise par de fortes fièvres et des douleurs articulaires. A l'instar de la grippe saisonnière, cette maladie est le plus souvent bénigne, mais elle peut être fatale pour les personnes affaiblies.
Ainsi depuis le début de l'épidémie, 22 personnes infectées par le virus sont décédées "sans que l'on puisse imputer la responsabilité de leur décès au seul virus du chikungunya", souligne le communiqué interministériel.
En France métropolitaine, 73 cas déclarés ont déjà été importés des Antilles ces derniers mois. Un chiffre qui pourrait fortement augmenter en raison de l'afflux de touristes attendus dans les îles en cette période de grandes vacances.
VOIR AUSSI :