Dengue, chikungunya : le moustique tigre gagne du terrain en France
Après avoir touché les départements et collectivités d'Outre-Mer, l'épidémie de dengue et de chikungunya menace désormais aussi la métropole. L'Institut de veille sanitaire (InVS) alerte sur la multiplication des "cas importés" de ces maladies, et sur le risque de propagation de l'épidémie dans l'Hexagone. Dix-huit départements du sud de la France sont en alerte rouge concernant le moustique tigre.
Le moustique tigre (aedes albopictus), originaire d'Asie du Sud-Est, constitue le principal vecteur de transmission de ces maladies tropicales. Dans les Alpes Maritimes, l'Agence Régionale de Santé (ARS) a mis en place un plan de surveillance estival depuis 2007, pour lutter contre la prolifération du moustique.
Très présent dans les zones urbaines, cet insecte est surnommé "moustique tigre" pour ses rayures blanches et son agressivité. Pour nourrir sa progéniture, la femelle pique principalement au lever du jour et au crépuscule. Les gîtes de ponte se trouvent dans les points d'eau stagnants.
Originaire de l'Asie du Sud-Est, le moustique tigre est arrivé en France en 2004 et a rapidement colonisé la côte méditerranéenne. Il peut rayonner jusqu'à 100 mètres autour du lieu de ponte. Sans action commune, il est donc impossible de l'éradiquer.
Le moustique tigre est un vecteur de transmission de la dengue et du chikungunya, maladies contactées dans les zones tropicales. Quand une personne rentre de voyage, infectée par l'une de ces maladies, elle peut se faire piquer par un moustique tigre et contaminer d'autres personnes. Les contaminations restent cependant rares pour le moment. En 2013, un seul cas de dengue autochtone a été recensé.
En 2007, les autorités sanitaires des Alpes-Maritimes ont mis en place un plan de surveillance pour éviter tout risque d'épidémie.