Commotions cérébrales : les joueurs de rugby mieux protégés
Le rugby français a décidé de mettre en place des mesures pour mieux protéger les joueurs contre le risque de commotion cérébrale. Les explications avec le Dr Jean-François Chermann, neurologue.
Etre KO debout… cela n'est pas qu'une expression… 90 % des commotions cérébrales se produisent sans perte de connaissance. Pourtant, pour les sportifs, les conséquences peuvent être graves.
Dans un sport où les chocs sont de plus en plus violents, la Fédération française de rugby et la Ligue de rugby ont décidé de mettre en place un protocole d'évaluation de ces chocs. Sur décision de l'arbitre ou du médecin du club, le joueur chez qui on suspecte une commotion cérébrale pourra sortir du terrain, pour une durée de 5 minutes.
Il devra alors répondre à quelques questions du type "Quel est le nom du stade dans lequel vous vous trouvez ?" ou encore "Quel est le score du match de la journée précédente que vous avez disputée ?", afin de juger la gravité du choc subi.
Le joueur passera ensuite par un neurologue référent, qui décidera d'un éventuel arrêt de la compétition de 48 heures jusqu'à trois semaines.
La commotion cérébrale se produit en cas de choc sur la tête : le cerveau heurte la boîte crânienne, ce qui peut entraîner des lésions plus on moins graves. Généralement, cela se traduit par des maux de tête, des vertiges voire une perte de connaissance (10 % des cas). A long terme, cela peut engendrer des déficits de proprioception, des troubles de l'équilibre ou encore de la mémoire.
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