Infirmiers et aides-soignants refusent à leur tour d'être des pigeons

Le collectif d'infirmiers et aides-soignants, appelé "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes" et lancé sur facebook pour dénoncer les conditions de travail de ces professions, prend de l'ampleur. Le mouvement comptait 27.765 membres, le 7 janvier 2013.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Entretien avec Sarah Guerlais, infirmière libérale et vice-présidente du collectif "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes"

"Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes" a été initié au mois d'octobre 2012 par une infirmière parisienne souhaitant garder l'anonymat, a expliqué à l'AFP sa vice-présidente, Sarah Guerlais.

Le mouvement regroupe "des infirmières, du privé comme du public, libérales ou non, mais aussi des aides-soignantes et des auxiliaires de puériculture", dénonçant des conditions de travail qui "mettent en danger le patient" et réclamant "une revalorisation des statuts et des salaires", selon elle.

"Nous refusons de contribuer à un système qui privilégie la rentabilité au détriment de la qualité des soins", a souligné Mme Guerlais.

Pour faire entendre ces revendications, le collectif avait appelé des rassemblements lundi à Caen, Clermont-Ferrand, Rennes, Bordeaux, Lyon, Nice, Nantes, Orléans, etc.

En outre, une pétition ayant recueilli près de 5.000 signatures a été mise en ligne. Ses auteurs dénoncent "l'insécurité et la dégradation constantes des soins qui vous sont prodigués à cause d'un système qui sacrifie la qualité à la rentabilité".

Ils appellent les soignants à les rejoindre et les patients à les soutenir afin de défendre leurs "statuts de soignant et la qualité des soins, et forcer le gouvernement à une réforme".

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