La flore intestinale moins stable avec l'âge
La composition de la flore intestinale des personnes âgées serait très dépendante de leur lieu de vie et de leur alimentation, selon une récente étude publiée dans la revue Nature, le 13 juillet 2012. De plus, les conclusions de l'étude affirment que les différences interindividuelles seraient plus élevées que chez les jeunes adultes.
Les chercheurs Irlandais du University College Cork, ont effectué des tests auprès de 178 personnes âgées de 64 à 102 ans, afin d'évaluer les différences entre eux au niveau de leur flore intestinale.
Les conclusions de l'étude montrent que la population microbienne des personnes âgées est moins stable que celle des personnes plus jeunes. Les chercheurs ont également montré que les différences entre les personnes étaient plus nombreuses dans une population âgée. Ces changements semblent liés à des modifications du métabolisme qui surviennent avec l'âge, comme l'allongement du temps que met la nourriture pour parcourir le tube digestif, ou encore la réduction de production de salive.
De plus, les variations observées sont très dépendantes du lieu de vie des individus, de leurs habitudes alimentaires et de leur état général de santé. Par exemple, elles ont mis en évidence que tous ceux qui habitaient dans des centres de soins de longue durée présentaient une population microbienne peu diversifiée ainsi que des signes chimiques d'inflammations intestinales. Les personnes ayant une alimentation riche et variée possédaient, quant à elles, une flore intestinale composée de beaucoup d'espèces différentes.
En impliquant l'environnement, cette nouvelle étude apporte des précisions à une découverte récemment publiée par des chercheurs de la Harvard School of Public Health (HSPH). Ils avaient montré chez des personnes âgées de 18 à 40 ans, que la signature microbienne était propre à chaque individu.
Source : "Gut microbiota composition correlates with diet and health in the elderly", Nature, 13 juillet 2012. Doi:10.1038/nature11319
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