La fuite des élèves orthophonistes vers la Belgique
De plus en plus d'élèves français vont faire leurs études paramédicales en Belgique, principalement dans la filière de l'orthophonie. Les autorités belges estiment qu'ils représentent 90 % des inscrits et envisagent de mettre en place des mesures pour limiter leur inscription.
En France, la formation d'orthophoniste se déroule en quatre ans dans un des treize établissements qui la proposent. Mais les places sont chères car l'accès aux écoles est filtré par un examen d'aptitudes.
Ce n'est pas le cas en Belgique, où l'inscription dans les établissements d'enseignement paramédical se fait librement sur dossiers : c'est la principale cause de la fuite des étudiants français.
Une situation que déplorent les autorités belges, à l'institut Libre Marie Haps de Bruxelles, par exemple, sur les 250 nouveaux inscrits pour la rentrée 2012, 225 sont français.
Pour laisser une chance aux étudiants belges, le ministère de l'Enseignement supérieur envisage d'établir des quotas d'étudiants "non-résidents", comme c'est le cas pour les études de médecine, de pharmacie ou encore pour l'école dentaire, qui limitent le nombre d'élèves "non-résidents" à 30 % des effectifs en première année.
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