Le paludisme, une maladie qui voyage et que vous pouvez éviter !
Les voyageurs ramènent le paludisme dans leurs bagages, c'est ce que montre le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BHE) du 29 mai 2012, publié par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS). En 2011, 3 560 cas de paludisme d'importation ont été recensés en France. On parle de paludisme d'importation lorsque la maladie se déclare chez un voyageur après son retour d'un pays infecté par le parasite.
Parmi les cas importés, on compte 135 formes graves et 4 décès. Les signes de la maladie apparaissent huit à trente jours après l'infection par un moustique, l'anophèle, porteur du parasite Plasmodium falciparum. Cela se traduit par des épisodes de forte fièvre. Au cours de cette période, le parasite se multiplie dans les cellules sanguines et provoque l'éclatement des globules rouges. Dans les cas les plus graves, le paludisme peut être fatal s'il n'est pas traité.
Il est donc impératif de se protéger de cette infection lors d'un voyage. Il n'existe pas de vaccin contre le paludisme et aucun moyen préventif n'assure à lui seul une protection totale, mais des précautions sont à prendre pour réduire les risques : l'usage de répulsifs cutanés, combiné à un traitement chimioprophylaxique, délivré sur ordonnance uniquement. Pendant toute la durée du voyage, le port de vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, dès la tombée de la nuit, et l'utilisation d'une moustiquaire imprégnée, sont également fortement recommandés.
Quatre zones ont été définies, en fonction des régions du monde, du type de parasite transmettant le paludisme (Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax et Plasmodium ovale, Plasmodium malariae, Plasmodium knowlesi) et des risques de chloroquinorésistance. Il est donc important de consulter un médecin pour avoir un traitement adapté à la zone où l'on voyage, et au type de parasite.
La région la plus concernée par le paludisme reste l'Afrique subsaharienne, mais certaines formes de l'infection sont présentes en Asie, en Amérique du Sud et en Amérique centrale.
Enfin, selon les indications de l'InVS, il est important de retenir que "toute fièvre au retour des tropiques, quels que soient les symptômes associés, doit être considérée a priori comme pouvant être d’origine palustre et nécessite une consultation en urgence". Environ 3 % des paludismes sont en effet observés au-delà des deux mois suivant le retour.
En savoir plus
- Institut de veille sanitaire (InVS)
Du paludisme aux bactéries multirésistantes, de la fièvre jaune à la rougeole, la médecine des voyages évolue... Lire les recommandations sanitaires pour les voyageurs, 2012 : BEH n°20/21/2012