Médecins généralistes : deux autres syndicats appellent à la grève pour Noël
Après la CSMF, deux autres syndicats de médecins ont appelé jeudi 23 octobre les généralistes à fermer les cabinets pour les vacances de Noël afin de réclamer une revalorisation de la consultation et l'abandon de la généralisation du tiers payant.
MG-France, premier syndicat de généralistes et la FMF "invitent toutes les organisations professionnelles de médecins généralistes à constituer un front professionnel et syndical" et à se mobiliser "à partir du 23 décembre" pour obtenir notamment la revalorisation de la consultation à 25 euros et l'abandon du projet d'obligation du tiers payant.
Le gouvernement veut généraliser la dispense d'avance de frais à tous les assurés d'ici 2017, les deux syndicats s'y opposent.
"Nous n'avons pas d'opposition de principe sur le tiers payant, mais une opposition sur la surcharge administrative que cela représente pour les médecins et une opposition sur l'insécurité de leurs revenus", explique Claude Leicher, président de MG-France. Si des médecins ne veulent pas pratiquer le tiers payant, ils ne doivent pas être obligés de le faire, et les patients qui veulent le tiers payant vont chez un médecin qui le pratique, selon M. Leicher.
La consultation à domicile à 56 euros
"Nous demandons que, s'il y a tiers payant, ça se fasse comme pour les bénéficiaires de la CMU-C : le régime obligatoire verse 100% de la consultation (aux médecins, ndlr), et se retourne ensuite vers le régime complémentaire pour récupérer" la part due à l'Assurance maladie, précise M. Leicher.
Les deux syndicats réclament aussi le "passage immédiat à 56 euros de la visite du médecin traitant à ses patients à domicile".
MG-France n'exclut pas une poursuite de la mobilisation début janvier si les revendications ne sont pas entendues.
Fermeture des cabinets du 24 au 31 décembre
L'UNOF-CSMF, la branche généraliste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), appelle à fermer les cabinets du 24 au 31 décembre.
La grogne monte chez les médecins, en particulier contre le projet de loi santé qui accorde selon eux trop de pouvoirs aux Agences régionales de santé (ARS), empiétant sur leur liberté d'exercice, mais aussi plus de prérogatives aux pharmaciens et sages-femmes, en matière de vaccination notamment.
Cette mobilisation de médecins intervient aussi au moment de la passation de pouvoir à la tête de l'Assurance maladie. L'actuel directeur, Frédéric Van Roekeghem, en poste depuis 10 ans, doit laisser sa place début novembre.
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