Paludisme : quel avenir ?
C'est aujourd'hui, le 25 avril, la sixième Journée mondiale de lutte contre le paludisme. L'occasion de faire le point sur cette maladie qui a fait 660.000 morts dans le monde, en 2010, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le paludisme est provoqué par des parasites du genre Plasmodium. Il en existe quatre types dont le plus pathogène est le Plasmodium falciparum. Ce dernier est présent dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie.
Ces parasites sont présents dans la salive d'un moustique femelle, du genre Anopheles. Ils se transmettent à l'homme par une simple piqûre. Les mâles ne piquent pas.
La maladie se manifeste ensuite par une forte fièvre, des maux de tête et des vomissements. Ces symptômes apparaissent dix à quinze jours après la piqûre de moustique. En Afrique, un enfant meurt chaque minute du paludisme, selon l'OMS.
Encore au stade de la prévention
L'efficacité des traitements semble faire défaut. "Nous utilisons le traitement préconisé par l'OMS, à base de plusieurs molécules combinées à l'artemisinine", explique Odile Puijalon, chercheur à l'Institut Pasteur (Paris).
Pourtant, ce traitement thérapeutique n'est pas suffisant pour traiter la maladie. Et la prévention reste indispensable. "Il est fortement conseillé d'utiliser des moustiquaires imprégnées d'insecticide et des produits répulsifs", ajoute-t-elle.
Mais l'efficacité de cette prévention est limitée car les moustiques développent une résistance. C'est ce qui s'est déjà produit avec le traitement par la quinine.
Aujourd'hui, il n'existe aucun vaccin contre le paludisme. Les chercheurs élaborent toujours des pistes de recherche mais "le vaccin préventif n'est pas une priorité car il ne guérirait pas la maladie", conclut Odile Puijalon.
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