En Afrique, le Covid met à mal la lutte contre la tuberculose et le paludisme
A l'ombre du Covid-19, le nombre de décès dus à la tuberculose augmente en Afrique. Mais ce n'est pas le seul dommage collatéral de la pandémie. Le paludisme gagne aussi terrain avec 602 000 morts en un an.
La crise du Covid-19 impacte la lutte contre les autres maladies en Afrique. En 2020, le continent africain a vu les cas de tuberculose et de paludisme grimper en flèche. La faute, notamment, à l'épidémie de Covid-19, qui "vampirise" la majorité des ressources sanitaires des pays. Résultat : l'accès aux services de santé essentiels se complique.
Sur l'ensemble du continent, la hausse des contaminations au paludisme est considérable. De 15 millions de cas en 2019, l'Afrique est passé à 228 millions de personnes infectées en 2020. 602 000 personnes sont mortes de la maladie la même année, un nombre en forte hausse.
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En 2020, 549 000 morts de la tuberculose
Les chiffres explosent aussi pour la tuberculose : 549 000 morts pour la seule année 2020. Un record sur la dernière décennie. Cette maladie reste pourtant curable si elle est prise en charge rapidement. L'Angola, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe sont notamment touchés. Rappelons que ces pays doivent aussi faire face au Covid.
Le vaccin BCG contre la tuberculose a fêté ses 100 ans en juillet 2021, mais son efficacité demeure partielle et le vaccin ne protège pas suffisamment contre les formes pulmonaires de la maladie.
La tuberculose gagne du terrain
Face à cette maladie causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis (ou bacille de Koch), l'objectif de l’ONU tient en deux nombres : 90-80. Ils signifient une réduction de 90% de la mortalité par tuberculose et une réduction de 80% du nombre de cas d’infection d’ici à 2030. L'épidémie de Covid-19 a donné un coup de frein à cette campagne de l'ONU.
Principale cause de mortalité chez les personnes atteintes du virus du sida, la tuberculose continue de gagner du terrain. Cette maladie infectieuse attaque le plus souvent les poumons, mais peut aussi toucher d'autres organes. Son développement est favorisée, selon l'OMS, par des facteurs divers comme "le financement insuffisant des programmes, l’accès limité aux outils modernes de diagnostic et la mise en œuvre à faible échelle des traitements préventifs".
Un article à retrouver sur Allo Docteurs Africa