Paris-Marseille à la rame contre la sclérose en plaques
Nathalie Benoît est une sportive de haut niveau. Championne du monde d'aviron, elle est atteinte de sclérose en plaques, une maladie dégénérative évolutive qui atteint peu à peu sa mobilité. Elle n'a pas renoncé pour autant à sa carrière sportive : médaillée d'argent aux Jeux paralympiques 2012, elle tente actuellement de relier Paris à Marseille par les voies navigables de France.
Nathalie Benoît est championne du monde d'aviron et médaillée olympique. Cet été, elle traverse la France sur les voies navigables. Autre détail que l'on oublie vite avec elle, Nathalie Benoît souffre de sclérose en plaques.
1.000 kilomètres à la rame en 39 jours
Cette grande sportive s'est lancé un défi. Sur les canaux, les fleuves, les rivières… elle veut rallier les trois grandes villes de France : Paris, Lyon et Marseille. Pour cela, elle n'est pas seule. Derrière Nathalie, sur une péniche, son entraîneur et des pompiers l'encouragent. Olivier Delagrange est le préparateur physique de Nathalie Benoît depuis les Jeux paralympiques. Il n'est pas peu fier de sa protégée : "1.000 kilomètres à la rame dont 92 kilomètres à contre-courant, 6 régions, 14 départements… Tout cela en 39 jours". Le défi est immense.
Le tour de France de Nathalie Benoît attire curieux et admirateurs qui la suivent depuis la rive. Ce contact avec le public fait d'ailleurs partie de ses objectifs. Sur l'eau, elle devient aussi ambassadrice de sa maladie. Nathalie a senti les premiers signes de la sclérose en plaques à 17 ans. À l'époque, elle est hyperactive et teste tous les sports. Malgré l'épuisement et l'opposition des médecins, l'ado obstinée continue le sport et constate des bénéfices. Aujourd'hui adulte, elle veut les partager avec d'autres malades.
SEP et sport font bon ménage
De nombreux malades ont peur d'aggraver leur état en pratiquant une activité sportive. Une idée fausse pour le Dr Cécile Donzé, médecin rééducateur. Selon elle, le sport apaise l'esprit tout en soignant le corps : "Non seulement le sport n'est pas dangereux, mais il est surtout bénéfique pour les patients. Et les patients qui ont eu cette activité physique, s'améliorent et améliorent leur souplesse de marche, leur souplesse au niveau musculaire, au niveau tendineux sans avoir beaucoup d'autres problèmes".
À la mi-parcours de chaque étape, Nathalie s'octroie une pause indispensable pour récupérer. Les mains agiles du kiné réconfortent alors son corps fatigué. Tout au long de son périple, avec une vitesse moyenne de 5 à 6 km/h, elle a besoin de récupérer. D'autres petites pauses sont assurées par les périlleux passages des écluses, au nombre de 174 jusqu'à Marseille. Ces pauses permettent aussi à ses fans de la féliciter.
Faire du sport comme tout le monde, se dépasser, gagner des médailles, Nathalie relève déjà ce défi. Mais il lui en reste un : faire totalement oublier aux autres son handicap.
Dans 25 jours et moins de 900 kilomètres, Nathalie Benoît aura atteint Marseille, abattu des clichés et vécu l'une des plus grandes aventures de sa vie.
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