Prothèses PIP : à l'étranger aussi les victimes demandent réparation
L'entreprise PIP réalisait 85% de son chiffre d'affaires à l'étranger. Vénézuela, Colombie, Australie, Espagne, Hollande, Grande Bretagne... Elles sont plus de 300.000 femmes à travers le monde à avoir été implanté avec ces prothèses PIP.
Voici bientôt trois semaines que le procès des prothèses PIP, qui se tient au parc des expositions de Marseille, tente de mettre en lumière les fraudes qui ont entaché la fabrication de ces implants mammaires. Aujourd'hui, on compte 6.000 plaignantes, mais chaque jour ce chiffre augmente.
Le tribunal correctionnel juge cinq prévenus, dont le fondateur de l'entreprise, Jean-Claude Mas. Tous sont poursuivis pour tromperie aggravée et escroquerie. On leur reproche notamment d'avoir utilisé un gel non médical, à base de produits industriels, pour remplir les prothèses, des prothèses trop fragiles. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a recensé 4.100 ruptures.
Parmi les plaignantes, 2.000 étrangères. Elles viennent du Vénézuela, d'Australie, d'Espagne, de Hollande ou encore d'Angleterre. Opérées dans leurs pays d'origine, elles ont subi les mêmes mésaventures. Malheureusement pour elles, leur prise en charge n'est pas toujours prévue dans leur pays d'origine.
Jan est anglaise. Victime d'un cancer du sein, il y a 10 ans, elle s'est vu implanter des prothèses PIP. Des prothèses qu'elle a fait retirer, dès que le scandale à éclaté en France, "le chirurgien m'a dit qu'il y avait une légère fuite de gel du côté gauche... Les implants m'ont été rendus, bien plus plus petits qu'à l'origine. Il n'y avait pas de rupture complète, mais du silicone s'était échappé". Elle est venue tout spécialement de Londres, pour suivre ce procès, dont elle attend beaucoup.
La clôture est prévue pour le 17 mai 2013, les prévenus encourent jusqu'à 5 ans de prison.
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