Redoutez-vous la ponction lombaire ?
Elle fait partie des examens les plus délicats à réaliser et donc, des plus redoutés par les patients. Effectuée au niveau de la colonne vertébrale, la ponction lombaire soulève toutes les craintes : paralysie, douleur… Ces peurs sont-elles justifiées ? Comment se déroule exactement cet examen ?
Le précieux liquide
La ponction lombaire permet de prélever, au niveau du bas du dos, un liquide particulier, appelé le liquide céphalorachidien. Bien qu’il soit ponctionné au bas de la colonne vertébrale, ce liquide est synthétisé au niveau du cerveau.
Son rôle est loin d’être négligeable : c’est le protecteur du cerveau et de la moelle épinière. Il agit comme un coussin qui amortit les chocs. Il permet également de transporter les hormones entre les différentes régions éloignées du cerveau mais aussi d’évacuer les déchets toxiques.
La ponction : tout sur l’acte
Paralysie ? Pas de crainte à avoir sur les conséquences de la ponction lombaire, cet examen est parfaitement maîtrisé. Dans le pire des cas, les patients peuvent ressentir quelques douleurs, maux de tête, ou nausées. Pour éviter ces désagréments, un conseil : boire beaucoup d’eau après l’examen.
Du choix de l’aiguille, jusqu’à la pose du pansement, voici toutes les étapes de la ponction lombaire en vidéo.
A quoi ça sert ?
La ponction lombaire a plusieurs rôles :
- elle peut avoir une visée thérapeutique. Le liquide céphalorachidien étant produit en permanence, il arrive dans certains cas que le système d'évacuation du surplus fonctionne mal et provoque une accumulation de ce liquide. La ponction lombaire permet alors d'évacuer le surplus ;
- elle sert aussi parfois à administrer des médicaments ;
- mais dans la majeure partie cas, elle permet d’analyser le liquide céphalorachidien.
Premier examen : sa couleur. Il doit être translucide comme de l'eau de roche. Si l'analyse révèle la présence de cellules du sang, il peut s'agir d'une hémorragie des méninges. Si des germes sont détectés, cela peut être une méningite. L'analyse peut aussi révéler la présence de différents facteurs en quantité anormalement élevée. La présence, par exemple, d'un taux élevé d'une certaine protéine, l’albumine, permet de diagnostiquer un syndrome de Guillain-Barré.