Traumatisme crânien : quand le handicap est invisible
Un accident, une agression, un choc sur la tête, le coma… et enfin le réveil. Un moment que les familles attendent mais qu'elles redoutent aussi. Car la sortie du coma signe aussi la découverte des séquelles liées au traumatisme crânien. Des séquelles parfois physiques mais le plus souvent neuropsychologiques. Problèmes de mémoire, d'attention, troubles de l'humeur, changement de personnalité, c'est ce qu'on appelle le handicap invisible.
Le cerveau est normalement protégé par la boîte crânienne ainsi que par trois membranes qu'on appelle méninges (la dure-mère, l'arachnoïde, la pie-mère). Elles enveloppent le cerveau et abritent les vaisseaux sanguins qui nourrissent le tissu cérébral. L'espace entre le crâne, les méninges et le cerveau est rempli d'un liquide appelé le liquide céphalo-rachidien, il permet notamment d'amortir les chocs.
Quand l'impact est violent, ce système de protection n'est plus assez efficace. Le choc provoque des lésions même si la boîte crânienne résiste. Au moment de l'impact, le cerveau heurte violemment la paroi du crâne, entraînant ainsi une souffrance cérébrale voire une commotion. Elle est à l'origine d'une perte de connaissance. Le tissu nerveux est lésé.
Apparaissent alors de petits hématomes ou de véritables poches de sang dans le cerveau ou en périphérie entre le tissu cérébral et la dure-mère. Quel que soit le scénario, ces poches compriment le cerveau et provoquent différents troubles selon leurs localisations et leur importance. Des signes visibles comme des paralysies, des aphasies ou des signes invisibles tels que de violents maux de tête, des troubles de la mémoire, des troubles du comportement ou un changement de personnalité.
Victime d'un traumatisme crânien à la suite d'un accident de la route, Oscar garde de nombreuses séquelles physiques et surtout psychologiques qui ont changé son comportement et sa personnalité. Un situation déroutante pour l'entourage de ce père de famille de 43 ans.