Alcool et Covid-19 : ce que vous devez savoir
En cette période de fin d'année les occasions de trinquer sont nombreuses. Que faut-il savoir sur les liens entre Covid-19 et alcool ? Les réponses à vos questions.
Non, l'alcool ne protège pas du Covid-19
En décembre 2020, une étude se penchait sur l'acide tannique. Ce composé du vin aurait la capacité d'empêcher le virus à rentrer dans les cellules et à l'inhiber. Ni une ni deux, une revue vinicole titrait que le vin avait la capacité de protéger contre le Covid-19...
Inutile de se réjouir. En lisant l'étude avec attention l'information a vite été démentie. L'acide tannique montrait cette capacité in vitro sur des cultures, mais absolument pas in vivo, en conditions réelles. Si la découverte était potentiellement intéressante, elle n'a pas, ou pas encore, abouti à la mise au point d'un traitement.
Alcool et vaccin anti-Covid : est-ce compatible ?
Une consommation excessive d'alcool (la consommation maximale recommandée se situe à 10 verres par semaine, sans dépasser 2 verres par jour, et pas tous les jours) affaiblit le système immunitaire par différents mécanismes et le rend plus vulnérable aux maladies, selon le Centre canadien des dépendances et des usages de substances.
Il n'a jamais été prouvé qu'un verre d'alcool avant ou après une vaccination entraînait une baisse de son efficacité d'après le Dr Angela Hewlett, une spécialiste américaine du Covid. Autre argument en ce sens pour un autre germe, le pneumocoque. Une étude avait constaté l'absence d'effet d'une consommation faible à modérée sur la réponse immunitaire de l'organisme au vaccin anti-pneumocoque.
En revanche, une consommation d'alcool excessive sur le long terme interfère avec la réponse de l'organisme aux vaccins d'après certaines études. Pour Angela Hewlett, elle amplifierait aussi les effets secondaires du vaccin.
Covid et augmentation de la consommation d'alcool
L'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) a publié en mai 2021 des travaux stipulant que les modes et les lieux de consommation d'alcool avaient été modifiés par la pandémie, passant des bars et restaurants au domicile.
Dans la majorité des cas, la quantité d'alcool consommée n'a pas été modifiée par la pandémie. Une hausse de consommation a toutefois été constatée durant les confinements, chez les femmes, les parents de jeunes enfants, les personnes anxieuses, dépressives ou ayant de hauts revenus.