Méfiez-vous des jus de fruits et thés glacés !
Attention aux promesses des jus de fruits, eaux aromatisées et thés glacés, qui présentent un mauvais profil nutritionnel et qui sont généralement très sucrés, alerte l’association de consommateurs CLCV.
Des "faux amis ". C’est ainsi que l’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) qualifie les jus de fruits et les thés glacés. Dans un communiqué publié le 27 avril, cette association de défense des consommateurs demande aux autorités "un meilleur encadrement des allégations nutritionnelles et autres mentions positives" sur ces boissons. Car derrière des appellations attirantes se cachent beaucoup de sucre et un faible intérêt nutritionnel.
158 boissons analysées
CLCV a passé à la loupe la composition de 158 boissons vendues par la grande distribution : jus de fruits, smoothies, boissons aux fruits, eaux aromatisées ou encore thés et infusions glacés relevées entre décembre 2020 et mars 2021 dans six enseignes de la grande distribution ont été analysés.
"Contrairement à une idée reçue, nombre de ces boissons présentent un mauvais profil nutritionnel notamment car elles sont très sucrées", alerte l'association dans un communiqué.
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Des boissons classées "D"
56% d’entre elles sont même classées "D" dans le Nutri-score évaluant la qualité nutritionnelle des produits de grande consommation. Ce système de notation s’échelonne de "A", la meilleure note, à "E", la moins bonne note.
"24% sont notées C, 14% B et 6% sont notées E", détaille la CLCV, qui précise qu'"aucune boisson ne se trouve dans la première classe du Nutri-Score, l'eau étant la seule boisson notée A". Seules 35% des boissons relevées affichent leur Nutri-score.
Riches en additifs, pauvres en fibres
Pour ne rien arranger, les boissons présentant un meilleur Nutri-score, donc moins sucrées, "sont remplies d'additifs", car "les industriels compensent la faible quantité de sucre et de jus de fruits par des édulcorants et des arômes", selon cette étude.
Même les jus de fruits, qui présentent la plus forte teneur en fruits, restent "très sucrés et pauvres en fibres" et "ne peuvent pas remplacer dans l'alimentation une des cinq portions de fruits et légumes recommandées par jour", rappelle la CLCV.
Stop aux mentions positives
L'association note enfin que 91% des boissons étudiées "présentent des allégations ou des mentions ventant leurs propriétés antioxydantes ou revitalisantes sur leur emballage". Pas fausses mais qui "peuvent induire le consommateur en erreur".
C'est par exemple le cas d’un thé glacé "sans colorant" mais qui renferme "tous les autres types d'additifs", d’un smoothie "antioxydant" mais "noté D sur l'échelle Nutri-Score", ou encore d’un jus de fruits produit en France mais ne mentionnant pas l'origine des fruits utilisés, détaille la CLCV. Elle souhaite donc que les boissons classées D ou E ne puissent plus utiliser les "allégations nutritionnelles" ou "autres mentions positives".