À partir de quand peut-on parler d'addiction au sport ?
A partir de quand parle-t-on d'addiction au sport ?Les conséquences négatives de l'addiction au sport ne sont-elles pas minimes par rapport aux bienfaits du sport pour la santé ?
Les réponses avec le Dr Laurent Karila, psychiatre et spécialiste des addictions et le Dr Stéphane Cascua, médecin du sport :
"L'addiction au sport est une addiction physique et psychologique. La définition de l'addiction se cale un peu partout sur tous les comportements. Elle est identique au sexe, aux achats, aux sucreries... L'addiction est un comportement répété, accompagné de signes de manque, de sevrage, d'un phénomène de tolérance... L'addict augmente sa consommation, poursuit son comportement malgré la connaissance des conséquences négatives. Pour l'addiction au sport, il s'agit de blessures, de fractures de fatigue... Malgré ces blessures, l'addict va continuer sa pratique."
"Il faut différencier l'addiction et la bonne habitude. La bonne habitude se caractérise par les bienfaits santé. Dès que l'on bascule vers la blessure et qu'on insiste, on surfe sur l'addiction. Nous, professionnels de santé, avons des normes qui sont grosso modo une pratique sportive trois fois par semaine, 30 minutes à 1 heure. Il s'agit du quota santé, en activité d'endurance (natation, vélo, course à pied...). On conseille également deux fois par semaine une activité de type renforcement musculaire en alternance. En respectant ces normes, on se trouve dans une bonne habitude qui ne deviendrait pas une addiction."
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