Aidants familiaux : le déni ?
Le déni de mon mari concernant sa maladie est compréhensible. Mais comment expliquer celui des amis ou du reste de la famille ?
Les réponses avec le Dr Marie Sarazin, neurologue à l'hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris) :
"On parle d'anosognosie qui est la méconnaissance de la sévérité de ces difficultés et qui accompagne l'amnésie. C'est l'oubli des oublis. Il y a une méconnaissance de la réalité quotidienne. C'est un des signes de la maladie. Ce phénomène s'observe notamment dans les phases débutantes de la maladie, ce que l'on appelle la mémoire routinière, des habitudes. Les habitudes de la conversation sont conservées car ce ne sont pas les mêmes circuits dans le cerveau.
"Les gens se rendent à un baptême, à un mariage, à une réunion de famille… et le patient va être dans une attitude conversationnelle qui paraît tout à fait normale. Mais dès que l'on rentre dans des choses plus précises, du quotidien de cette mémoire qui applique la mémoire du fur et à mesure (ce qui vient juste de se passer), on observe des difficultés. Mais dans les déjeuners, on parle souvent de souvenirs anciens… du coup le patient peut participer. C'est pour ces raisons qu'il est important que le patient garde cette vie sociale et familiale."
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Dossier :
Questions/réponses :
- Ma grand-mère est atteinte d'Alzheimer. Qu'elle ne me reconnaisse plus est une situation très difficile au quotidien. Que faire pour l'aider ?
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- Existe-t-il des équipes spécialisées dans la formation des aidants familiaux ?
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- Comment agir face à l'agressivité physique d'un malade envers le personnel ou les autres patients ? Quelle attitude adopter ?
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* Les réponses avec le Dr Marie Sarazin, neurologue à l'hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris)