Comment savoir si une personne est apte à choisir sa fin de vie ?
Par quels critères peut-on savoir qu'une personne est encore apte à choisir sa fin de vie ? Les réponses avec Jean Leonetti, député UMP des Alpes-Maritimes, et avec le Dr Bernard Devalois, chef de l'unité des soins palliatifs du centre hospitalier René Dubos (Cergy-Pontoise).
"Les personnes qui ont des troubles des facultés cognitives comme au début d'Alzheimer, sont-elles capables de choisir leur fin de vie ? Une personne qui a une lésion cérébrale, un accident vasculaire cérébral, une tumeur cérébrale est-elle capable ou pas de décider ? Il est évident qu'au stade où se trouve un patient en fin de vie comme Vincent Lambert, est incapable d'exprimer sa volonté. Donc chaque fois qu'il y a une expression, elle doit être prise en compte même si on est dans une situation dans laquelle on peut douter de la pleine lucidité de la personne."
"La loi d'avril 2005 a ce grand mérite de dire d'abord et avant tout que la volonté du patient est ce qu'il y a de primordial. Et à chaque fois que le patient est en capacité de décider pour lui-même, c'est lui qui décide. Ce n'est pas sa famille, ce ne sont pas les docteurs, c'est toujours le patient qui décide. Le problème intervient quand le patient n'est pas du tout en capacité de décider. Mais il existe aussi des cas limites comme lors d'un début de démence… les médecins mais aussi les infirmières les aides-soignantes, les psychologues se réunissent pour essayer de décrypter et de savoir si le patient est en capacité de dire ce qu'il veut ou pas. C'est un vrai problème de l'application pratique de la loi. Donc oui il y a des cas simples, le patient est en capacité... ou il n'est pas du tout en capacité et parfois c'est plus compliqué."
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