Deux fois plus d'épileptiques dans les pays pauvres

L'épilepsie toucherait deux fois plus les pays en voie de développement que les pays riches, selon une étude publiée le 29 septembre 2012, dans la revue scientifique britannique The Lancet.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Deux fois plus d'épileptiques dans les pays pauvres

Vivre dans un pays développé pourrait bien être la meilleure des parades contre l'épilepsie. Des chercheurs de l'université d'Oxford montrent que 85 % de la population mondiale des épileptiques résideraient dans un pays pauvre. Une inégalité flagrante qui n'a rien d'une fatalité. Ce sont les conditions de vie et le manque de prise en charge qui augmentent le risque de développer cette pathologie.

Pour le comprendre, il faut savoir que l'épilepsie n'est pas une maladie mentale. Il s'agit d'une affection neurologique qui se caractérise par la perturbation de l'activité électrique du cerveau provoquant des crises et des périodes de conscience altérée. Elle peut être causée par une blessure ou des dommages faits au cerveau.

Dans ces pays, les facteurs de risque sont beaucoup plus importants que dans les pays riches. Les infections, les traumatismes, les méningites, mais aussi les chutes : non-traités, ils peuvent provoquer des crises d'épilepsie.

Autre problème : 60 % des épileptiques n'auraient pas accès aux traitements, dans les pays pauvres, alors même que les médicaments ne sont pas des plus couteux. Un chiffre qui cache de grandes disparités entre villes et campagnes ou selon les régions du monde.

Enfin, l'épileptique subit parfois une double peine. Il peut être rejeté par le groupe dans lequel il vit. C'est le cas en dans certains pays d'Afrique où les crises épileptiques sont associées à de la sorcellerie ou à l'esprit du malin.

Source : "Epilepsy in poor regions of the world", The Lancet, Volume 380, Issue 9848, Pages 1193 - 1201, 29 September 2012, doi:10.1016/S0140-6736(12)61381-6

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