Dyscalculie : une angoisse des chiffres ?
J'arrive à faire des opérations, mais j'ai une grande angoisse avec les chiffres, les dates, les mesures : je panique. Est-ce de la dyscalculie ?
Les réponses avec le Dr Catherine Billard, neuropédiatre à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre :
"Alors c'est une très bonne question parce que la dyscalculie s'arrête là où on met le seuil. C'est un des gros problèmes de compréhension.
"On admet en général qu'il faut d'abord être dans les apprentissages, donc effectivement le calcul commence en maternelle, c'est quand même en primaire que ça se voit le plus. Il faut qu'il y ait donc une intelligence, des conditions pédagogiques et des compétences relationnelles qui soient normales et après avoir un test inférieur à moins 2 écarts types ou moins 1,5 écarts types.
"Mais là où on met le seuil, s'arrêtera la dyscalculie. C'est exactement la même chose que dans le domaine de la dyslexie.
"Mais ce qui est sûr, c'est que sur le terrain, on voit des enfants dont le handicap est extrêmement important. En plus il y a plusieurs facteurs dans le calcul, il y a un facteur verbal, un facteur quantitatif qui sont différents et donc si un enfant a des difficultés dans les deux, ça va être extrêmement invalidant. S'il n'en a que dans un, il peut en général pallier en utilisant l'autre qui est bien compétent."
En savoir plus :