Ebola : renforcement des mesures sanitaires

Alors que l'épidémie d'Ebola ne cesse de gagner du terrain, les mesures pour l'endiguer se renforcent dans les pays les plus touchés, et aux Etats-Unis. Les autorités sanitaires américaines ont élevé leur alerte au niveau maximum et le Liberia a décrété l'état d'urgence.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Ebola : renforcement des mesures sanitaires

Les autorités sanitaires américaines ont porté le 5 août 2014 leur alerte sanitaire au niveau 1, le plus élevé, pour mieux répondre à l'épidémie d'Ebola

"C'est la première fois depuis 2009 que cette alerte maximum est déclenchée. Elle avait alors été mise en place pour la pandémie de grippe H1N1", a déclaré Tom Skinner, porte parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) à l'AFP.

50 experts américains

"Cette activation nous permet de mobiliser les ressources dans toute l'agence pour répondre à cette crise", a-t-il ajouté. Cette décision répond à "la propagation d'Ebola au Nigeria et au risque potentiel qu'il affecte de nombreuses vies", a de son côté indiqué le directeur des CDC, le Dr Tom Frieden dans un message sur Twitter.

Sur le terrain, cette mesure se traduira par l'envoi de 50 experts américains supplémentaires dans les quatre pays touchés par l'épidémie, comme l'affirme les CDC dans leur communiqué. Leur mission sera de renforcer les efforts pour lutter contre l'épidémie "que l'on sait stopper" a rappelé Tom Frieden. "Trouver les patients, les isoler et les soigner, trouver les personnes avec lesquelles ils ont été en contact, éduquer la population et suivre formellement les cas d'infection dans les hôpitaux. Si l'on fait tout cela méticuleusement, l'épidémie d'Ebola s'en va." 

Cet effort soutenu doit se poursuivre jusqu'à ce que l'épidémie soit sous contrôle. Un effort qui selon les CDC devrait durer entre 3 à 6 mois.

L'OMS saisit le comité d'éthique

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu'elle allait saisir un comité d'éthique pour l'éventuelle utilisation d'un traitement expérimental utilisé pour deux patients américains. Le comité d'urgence de l'organisation doit en outre déterminer si l'épidémie constitue une "urgence de santé publique de portée mondiale", susceptible d'entraîner des mesures à l'échelle globale.

Le Liberia décrète l'état d'urgence

La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a décrété l'état d'urgence, estimant que l'épidémie "exigeait des mesures extraordinaires pour la survie de l'Etat", dans une allocution publique au cours de la nuit de mercredi 6 au jeudi 7 août 2014.

Rappelant les mesures prises depuis deux semaines dans le pays pour enrayer la contagion, dont la mise en congé forcé pour 30 jours des fonctionnaires non essentiels, la fermeture des écoles et la désinfection des lieux publics, Mme Sirleaf a déploré que "la menace continue à grandir".

L'épidémie d'Ebola, la plus grave de l'histoire de cette fièvre hémorragique depuis son apparition en 1976, a fait 932 morts sur 1.711 cas (confirmés, suspects ou probables) : 363 en Guinée, 282 au Liberia, 286 en Sierra Leone et un au Nigeria, selon le dernier bilan au 4 août 2014 de l'OMS.

Les derniers bilans sont particulièrement inquiétants pour le Liberia, qui compte 48 des 108 nouveaux cas recensés, parmi lesquels 27 des 45 nouveaux cas mortels.

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Francetv info - 7 juillet 2014 (Journal de 13 Heures - Reportage Claude Sempere - FRANCE 2)