Egoïste ou généreux, c'est le cerveau qui décide !
Des chercheurs de l'Université de Zurich ont montré que le volume d'une région du cerveau influence les comportements altruistes. Le secret de la philanthropie résiderait dans une zone du cerveau située entre le lobe frontal et le lobe pariétal. Celle-ci serait proportionnelle à la générosité des personnes.
Pour faire cette observation, les chercheurs ont proposé à des volontaires de diviser une somme d'argent en deux, une partie dont ils seraient les bénéficiaires, et une partie qu'ils donneraient à un inconnu. Le fait de sacrifier une somme d'argent en faveur d'une autre personne était vécu comme un acte altruiste car cela représente une aide apportée à quelqu'un à ses propres frais.
De grandes différences ont été observées selon les participants. Certains n'ont presque pas attribué d'argent à l'inconnu, alors que d'autres au contraire n'ont rien gardé pour eux. Parallèlement, les scientifiques ont mis en évidence une différence d'activité cérébrale entre les volontaires au moment de répartir l'argent.
La zone du située entre le lobe frontal et le lobe pariétal était très activée chez les personnes "égoïstes", alors qu'elle ne l'était pas chez les personnes "généreuses".
Cependant, lorsque les généreux sacrifiaient une très grosse somme d'argent, cette zone se retrouvait activée. Les chercheurs ont alors pensé que celle-ci était sollicitée lorsque les sujets altruistes atteignaient leurs limites de générosité.
La conclusion de cette étude estime que c'est le besoin de surmonter la tendance naturelle à l'égoïsme qui active cette zone du cerveau. Plus elle est petite et plus les limites de la générosité d'un individu sont atteintes rapidement.
C'est la première fois qu'un lien entre l'anatomie du cerveau et le comportement altruiste est établi : l'éducation n'y ferait donc rien, c'est le cerveau qui parle en matière de générosité ? C'est sans compter heureusement sur la plasticité neuronale, le cerveau étant capable de se modifier avec l'expérience.
Source : "The more gray matter you have, the more altruistic you are", Université de Zurich, le 11 juin 2012.
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