Erreur médicale : qu'est devenu le patient de Vienne ?

Le 27 novembre 2012, un patient du centre hospitalier de Vienne a été opéré en urgence... à la place d'une autre personne, renvoyée chez elle par erreur un peu plus tôt. L'information, révélée le 10 avril 2013 par Le Dauphiné libéré, a été confirmée à la presse par la direction de l'hôpital. L'opération pratiquée n'a pas d'incidence sur la vie du premier patient. Restait à identifier le second patient parmi les centaines de personnes présentes sur le site hospitalier ce jour-là...

Florian Gouthière
Rédigé le , mis à jour le
Entretien avec Gérard Servais, directeur du Centre hospitalier de Vienne
Entretien avec Gérard Servais, directeur du Centre hospitalier de Vienne

Selon Gérard Servais, directeur du centre hospitalier Lucien-Hussel de Vienne interrogé par l'AFP, la confusion des identités serait survenue au cours du passage des scanographies. Les nombreuses procédures de contrôle pourtant en place n'ont cependant pas empêché l'erreur : le patient qui, au vu des examens, nécessitait une intervention chirurgicale d'urgence dans un autre établissement a été renvoyé chez lui, une autre personne présente à l'hôpital a été prise en charge. Une enquête administrative est en cours pour déceler une éventuelle défaillance humaine.

 

C'est lors d'une visite de contrôle chez un radiologue d'un autre établissement que le patient opéré par erreur a découvert avoir subi une opération pour soigner un anévrisme. Cette personne est rentrée en contact avec le centre hospitalier le 4 avril. "[Elle] a accepté nos explications, et ne court aucun risque du fait de l'intervention qui a été pratiquée", a commenté Gérard Servais.

 

Restait à identifier le second patient qui, lui, requerrait l'intervention. Certains indices ont cependant permit de réduire peu à peu le champ des recherches : ainsi, la présence d'une prostate sur ses radiographies a démontré que le mystérieux patient était un homme. Par ailleurs, le profil général de son anatomie suggérait qu'il était âgé de plus de 50 ans. 145 personnes correspondant à ce profil et présentes dans l'établissement le 27 novembre 2012 ont été convoquées à une visite immédiate, la pathologie décelée revêtant "un caractère d'urgence". Un dispositif qui s'est révélé efficace, puisque l'homme a finalement été retrouvé jeudi 11 avril.

 

Dans un communiqué de presse, les responsables de l'hôpital annoncent que "la pathologie nécessitant l'intervention urgente [..] a été traitée en janvier 2013 dans un autre établissement". Le patient ne court donc plus "aucun risque".

 

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