Un avortement pratiqué par erreur, les médecins se sont trompés de patiente

À Prague, une femme enceinte de 4 mois a subi un avortement alors qu'elle venait pour un contrôle de routine.

Muriel Kaiser
Muriel Kaiser
Rédigé le , mis à jour le
Contraception, IVG, avortement : on fait le point
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C'est une histoire à peine croyable. À Prague (République tchèque), une patiente a subi un avortement contre son gré. Une erreur humaine est à l'origine de ce drame, comme le rapporte Le Parisien.

Les faits remontent au 25 mars 2024, à l’hôpital universitaire de Bulovka. "D’origine asiatique, la patiente aurait été confondue avec une autre patiente d’origine similaire, qui devait subir un curetage, une intervention pratiquée pour vider le contenu de l’utérus après une fausse couche ou un accouchement", précise le média.

Une opération puis une fausse couche

"La femme enceinte de quatre mois et en parfaite santé a donc subi cette opération malgré elle, avant de faire une fausse couche". 

Eva Stolejda Libigerová, la porte-parole de l’hôpital, a déclaré au média tchèque CNN Prima : "un événement indésirable s’est produit dans notre clinique de gynécologie et d’obstétrique. Suite à de graves violations et au non-respect du règlement intérieur par les employés concernés, une opération a été lancée sur une patiente mal identifiée."

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Un problème de langue à l'origine du drame

"Selon le personnel de l’hôpital, cette erreur est due à la barrière de la langue, la patiente opérée par erreur ne parlant pas tchèque. Sans comprendre les explications précédant l’intervention médicale, cette dernière aurait malgré tout signé la déclaration de consentement qui contenait le nom de l’autre patiente", relate Le Parisien.

"Ils auraient dû choisir une procédure différente, soit par une explication du médecin qui s’assure que le patient a compris, soit appeler un interprète",
dénonce Dagmar Raupachová, l’avocate de la victime.

La victime indemnisée ?

L’hôpital sera dans l'obligation d'indemniser la victime si un acte répréhensible est prouvé, même si "personne ne peut remplacer la perte subie par cette mère par des moyens financiers", estime le député et médecin tchèque Kamal Farhan, cité par CNN Prima.

En République tchèque, l’avortement est autorisé "sans conditions" jusqu’à 12 semaines de grossesse.  

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