FIV : le transfert d'embyon toujours débattu
Amandine, le premier "bébé-éprouvette" français, fêtera ses 30 ans, le 23 février 2012. Sa naissance par fécondation in vitro (FIV) avait ouvert la voie à la procréation médicalement assistée. Et si elle a beaucoup évolué, la FIV est toujours associée à un grand risque de grossesses multiples. La question du transfert embryonnaire fait donc débat.
Depuis la naissance d'Amandine en 1982, la technique de fécondation in vitro a été bien rodée et permet la naissance de quelques 20 000 enfants par an en France. Elle consiste donc à féconder artificiellement, dans une éprouvette, un ovocyte de manière à créer un embryon qui sera ensuite transféré dans l'utérus de la patiente.
Cependant, l'obtention d'un embryon viable n'est en aucun cas garantie... Pour cette raison, plusieurs ovocytes sont fécondés pour potentialiser les chances de grossesse. Mais une question cruciale se pose, qui divise les obstétriciens. Combien d'embryons, dont le potentiel d'implantation est inconnu, faut-il transférer dans l'utérus de la patiente ? Le transfert de plusieurs embryons expose la femme à une grossesse multiple. Et les gynécologues se rejoignent sur un point : il faut à tout prix éviter les grossesses multiples, qui risquent de donner naissance à des bébés prématurés et de petits poids. Depuis quelques années, la tendance est donc plutôt à réduire ce nombre d'embryons.
La décision est en fait multifactorielle : le nombre d'embryons transférés dépendra de l'âge de la patiente, du contexte familial, de la qualité des embryons obtenus… Toute la question et de trouver le juste équilibre à trouver entre le risque de grossesse multiple et la chance d'obtenir une grossesse tout court…
Aujourd'hui, en France, c'est le transfert de deux embryons qui est privilégié dans la majorité des cas.
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