Handicap : Disneyland Paris accusé de discrimination
Une association de parents et proches d'enfants handicapés a annoncé le dépôt d'une plainte contre Disneyland Paris. Le célèbre parc d'attractions se montrerait ouvertement discriminatoire envers les visiteurs souffrant d'un handicap mental.
L'Union nationale des associations des parents d'enfants inadaptés (UNAPEI) a le célèbre parc d'attractions en ligne de mire : selon l'association, ce dernier pratiquerait divers "actes discriminatoires manifestes" à l'encontre des handicapés mentaux.
Le premier, notoire, est le délit de faciès : le directeur de l'UNAPEI explique en ce sens que lorsqu'une personne handicapée mentale veut accéder à une attraction à Disney, elle doit se munir d'un "pass prioritaire" ; ce pass implique nombre de désagréments pour un visiteur qui n'est alors plus considéré comme "normal" :
- La personne handicapée doit s'engager dans de longues procédures futiles pour avoir accès à l'attraction (environ 1h30)
- Elle est mise à l'écart des autres notamment en devant prendre une file différente et en devant fixer des rendez-vous fixes d'accès aux attractions
- Elle doit se soumettre à des règles et obligations que les autres ne subissent pas : être accompagnée d'une personne valide, respecter l'interdiction de monter dans un wagon avec une autre personne handicapée...
L'UNAPEI souhaite porter plainte contre Disneyland en étant sûre de ce qu'elle avance : c'est pourquoi, en collaboration avec l'association Les Papillons blancs d'Epernay, elle affirme avoir mené une opération pour tester et prouver les pratiques discriminatoires du parc d'attractions, le 10 juin dernier. Suite à cela, l'association a publié des extraits de lettres de parents d'enfants handicapés qui dénonçaient des refus de membres du personnel des attractions de laisser l'accès à un groupe comportant "une telle quantité de personnes déficientes mentales", malgré la possession des pass prioritaires et d'un nombre largement suffisant d'accompagnateurs.
Une plainte contre X doit être déposée ce jeudi 3 juillet 2014 au tribunal correctionnel de Meaux, afin avant tout de faire cesser ces pratiques discriminatoires qui, selon l'UNAPEI, n'existent pas dans les autres parcs d'attractions. Disneyland Paris a réagi en se disant surpris, prêt à dialoguer avec l'UNAPEI mais pas à transiger sur les règles de sécurité, qui à elles seules selon le parc d'attractions justifient de telles contraintes pour les handicapés.
La présidente de l'UNAPEI Christel Prado a lancé une pétition en ligne pour lutter contre les pratiques jugées discriminatoires dans les parcs Disneyland Paris.