Le VIH pourrait être contrôlé par des protéines naturelles
Nouvel élément dans la recherche contre le sida : les interférons, des protéines naturellement produites par notre système immunitaire, pourraient contrôler avec succès le VIH après l'arrêt d'une thérapie antirétrovirale. Le Pr. Luis Montaner, de l'Université de Pennsylvanie, y croit fermement. C'est ce qu'il vient d'annoncer lors de la Conférence annuelle sur les rétrovirus (CROI), principal forum de la recherche mondiale sur le sida, à Seattle. Mais l'applicabilité des résultats de cette recherche est encore très incertaine.
La raison de son enthousiasme ? L'étude qu'il a mené sur vingt patients séropositifs, à qui il a administré des interférons Alpha, sous forme de médicament : le Peg-IFN-a2A. Les résultats obtenus ont en effet été très encourageants. L'interféron a permis de réduire la charge virale du VIH chez neuf des patients, chose qui n'avait jusqu'à présent jamais été possible sans antirétroviraux.
La réponse du système immunitaire pourrait donc être adaptée pour contrôler le VIH chez des personnes ayant perdu cette capacité, mais seulement "si la production naturelle d'interférons est maintenue" a précisé le directeur de l'étude.
S'il reste énormément à faire, cette approche thérapeutique serait en théorie possible. Et en pratique ? Les antirétroviraux ont révolutionné le traitement du sida, amélioré les conditions de vie des malades et fait chuter la mortalité. Ils restent, pour l'instant, et malgré leurs effets secondaires, l'unique thérapie de référence.
En savoir plus