Médicaments : l'innovation thérapeutique est-elle en panne ?
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), chargée d'évaluer scientifiquement l'intérêt médical des médicaments, une seule nouvelle molécule, sur les 200 présentées en 2011, présente un progrès thérapeutique majeur. Ce constat pose une nouvelle fois le problème de l'absence d'innovation dans le domaine des médicaments depuis plusieurs années. Mais pourquoi les laboratoires pharmaceutiques ne trouvent-ils plus rien ou presque ? Eléments de réponses.
Au final, sur l'ensemble des nouveaux dossiers d'inscription, un seul représente un progrès thérapeutique "majeur", le Riastap®, un anti-hémorragique. Deux autres médicaments ont un apport modéré. Et pour tous les autres, la HAS a conclu à l'absence d'amélioration du service médical rendu. Autrement dit, ces molécules n'apportaient aucun progrès thérapeutique par rapport à celles déjà sur le marché.
Ce constat s'inscrit dans une tendance de "panne" d'innovation à l'oeuvre depuis des années. Mais l'affaire du Mediator qui a, une fois de plus, pointé les failles du système d'évaluation, a aussi changé la donne en rendant les règles d'obtention du remboursement plus strictes (les molécules innovantes se voyant accorder un prix et un remboursement élevé).
Le Riastap® est considéré, ainsi que son équivalent le Clottafact®, autorisé en France depuis 2009, comme apportant un progrès thérapeutique majeur. Tous deux sont à usage hospitalier.
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