Qualité de l'air : un nouveau ballon pour informer les Franciliens
Le Ballon de Paris, attraction touristique implantée au sud de la capitale, vient d'être partiellement reconverti en observatoire atmosphérique, en embarquant un dispositif de mesure des particules fines conçu par un laboratoire du CNRS. Par ailleurs, des informations sur la qualité de l'air (au dessus de Paris et au niveau du sol) seront désormais transmises aux Franciliens via les motifs de la toile du ballon.
Vert, orange, rouge... Le ballon captif qui, depuis 2008, informait les habitants du sud de Paris sur la qualité de l'air via une variation de son éclairage interne, change de peau. L'attraction touristique s'orne désormais d'un nouveau graphisme - et de l'imposant logo d'un sponsor - qui transcrira deux types de données aux passants et aux automobilistes.
Sur sa toile, un défilé de véhicules et une collection de monuments sont éclairés par deux jeux distincts d'ampoules LED. La variation de la teinte des ampoules informera le public sur le niveau de pollution, respectivement à hauteur de trafic et en altitude. Des informations déjà communiquées depuis quelques semaines, de façon plus symbolique, via deux projections lumineuses et colorées à l'intérieur du ballon.
Les données affichées correspondront à une synthèse, en temps réel, des mesures transmises par les stations de mesures d'AirParif réparties dans la capitale. L'énergie nécessaire à l'illumination du graphisme sera produite par un textile photovoltaïque (qui transforme la lumière en électricité) tendu à la surface du ballon. Le dispositif pourra culminer à 300 mètre d'altitude.
Revendiquant un statut d'observatoire atmosphérique, l'aérostat embarquera à son bord le LOAC (Light Optimal Aerosol Counter), un appareil développé par le CNRS destiné à mesurer la présence dans l'air des particules ultra-fines (moins de 1 micromètre). En effet, en dépit de leur dangerosité, ces particules ne font pas l'objet de mesures ciblées de la part d'Airparif®. Les données issues du LOAC pourront être consultées par le public sur un écran placé à l'intérieur du pavillon d'accueil de l'attraction.
Trois autres laboratoires du CNRS disposeront par ailleurs de l'autorisation d'utiliser l'aérostat pour conduire des études sur les basses couches de l'atmosphère.
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