Situation financière stable pour les hôpitaux en 2013
Les comptes des hôpitaux publics se sont stabilisés en 2013, avec un déficit "modéré" qui s'établit autour de 70 millions d'euros, a annoncé la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), mardi 27 mai 2014, selon des résultats provisoires.
"On constate en 2013 une légère détérioration. Le résultat global des établissements publics de santé, tous budgets confondus, est de - 70 millions d'euros c'est-à-dire moins de 0,1% du budget hospitalier", a souligné lors d'une conférence de presse Jean Debeaupuis, directeur général de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), une direction du ministère de la Santé.
"Pour le ministère, les comptes hospitaliers peuvent être considérés comme à l'équilibre tant sur 2013 et a fortiori sur la période 2012-2013", a-t-il ajouté. En 2012, le résultat global était excédentaire pour la première fois depuis 2008 de 27 millions d'euros, selon les comptes définitifs. "Les efforts de productivité demandés aux établissements ont porté leurs fruits en 2012 et sont confirmés en 2013", selon M. Debeaupuis.
Baisse de besoins d'investissements
La capacité d'autofinancement (CAF), qui permet de financer notamment l'investissement des hôpitaux, est en baisse de 8% en 2013, soit 330 millions d'euros, "mais en même temps les besoins d'investissement sont beaucoup moins importants", a-t-il précisé. L'investissement hospitalier "poursuit sa décrue" pour atteindre cinq milliards d'euros en 2013, selon les documents transmis par la DGOS.
Cette baisse de la CAF s'explique par une progression "modérée" des recettes provenant de l'Assurance maladie, de +2,2%, et en même temps une hausse des charges de personnel de +2,8%.
37% des hôpitaux représentent la moitié du déficit
Les charges de personnel ont augmenté du fait de la hausse de certaines cotisations patronales et de la réforme des comptes épargne temps (CET) permettant au personnel de se faire payer les jours de RTT non pris.
L'endettement des hôpitaux "se stabilise" : le ratio d'endettement passe de 39,1% en 2012 à 39,3% en 2013, ce qui représente un encours de dette de 29 milliards d'euros.
La DGOS a aussi précisé que le déficit était concentré sur une partie des établissements, puisque 37 d'entre eux représentent 50% du déficit cumulé.
L'enveloppe d'aide nationale aux établissements les plus en difficulté a été réduite de 10% pour atteindre environ 400 millions d'euros en 2013.
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