Un chèque santé pour les étudiants
Les mutuelles étudiantes demandent aux candidats à l'élection présidentielle l'instauration d'un chèque santé pour les étudiants. Cette aide permettrait de prendre en charge une partie d'une complémentaire santé.
Comme l'avait déjà fait La Mutuelle Des Etudiants (LMDE), première mutuelle étudiante, les mutuelles étudiantes régionales demandent la création d'un chèque santé prenant en charge 50 % du coût d'une complémentaire santé (dans la limite de 200 euros). Cette proposition fait partie d'un livre blanc, destiné aux candidats à l'élection présidentielle, présenté à l'issue d'un colloque à l'Assemblée-nationale sur la santé des étudiants.
Les mutuelles régionales réclament aussi de réviser les critères d'accès à l'Aide à la Complémentaire Santé (ACS) pour les étudiants, de créer un bilan gynécologique 100 % pris en charge par l'Assurance-maladie pour les jeunes filles de 16 à 25 ans, de "garantir à chaque étudiant une affiliation adaptée à sa situation" ou encore de "rattacher les étudiants apprentis et salariés au régime étudiant de Sécurité sociale".
Un étudiant sur trois renonce aux soins
La première mutuelle étudiante prône de longue date "la création d'un chèque santé national, d'un montant suffisant", des dispositifs de ce type n'ayant été créés à ce stade que par certaines collectivités (Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Guadeloupe, Indre-et-Loire, etc.)
Selon l'enquête 2011 de la LMDE, un tiers des étudiants (34 %) renoncent à des soins et un sur cinq (19 %) ne peut se payer une couverture complémentaire.
Les mutuelles étudiantes gèrent le régime de sécurité sociale de près de 850 000 étudiants, offrent une complémentaire santé à près de 250 000 d'entre eux et ont comme troisième mission des actions de promotion de la santé.
En savoir plus
- Santé des étudiants : la contraception et la prévention négligées, article du 13 février 2012.
- Etudiants : rester en bonne santé, ça s'apprend !, dossier du 2 décembre 2010.
- Ch@t : La santé des étudiants
Avec les réponses du Dr Dominique Monchablon, psychiatre ; Christophe Ferveur, psychologue et Quentin Dubois, psychologue clinicien pour Fil Santé Jeunes.