Covid-19 : les animaux représentent-ils un risque pour les humains ?
Plusieurs cas de contaminations entre humains et animaux ont été recensés dans le monde. Les Académies médicales de France se sont penchées sur la question.
Si c'est bien une chauve-souris qui est à l'origine de la pandémie qui a confiné la moitié de l’humanité, le risque de contamination animal-humain reste très faible selon un communiqué commun de l'Académie vétérinaire de France et l'Académie nationale de médecine.
En revanche, on dénombre plus de cas de transmission du virus d’un humain à un animal : cela a été enregistré sur une centaine d’animaux domestiques à travers le monde. Mais toujours selon les Académies, ce n'est pas suffisant pour « conclure à une contagiosité » inverse, d'un animal vers un humain ou vers un autre animal.
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Quels animaux ?
La plupart des contaminations documentées concernent des animaux domestiques. Ce sont évidemment ceux que les vétérinaires ont pu tester en premier. Parmi eux, les chats sont les plus nombreux. Lors d’essais d’infection expérimentale en Chine, en Corée, en Allemagne et en France, les chercheurs ont mis en évidence une sensibilité accrue chez ce félin, ainsi que sa capacité à en contaminer d’autres.
Le furet, les macaques cynomolgus et rhésus ainsi que le hamster doré syrien partagent cette forte sensibilité. En ce qui concerne le chien, le risque existe mais est bien plus faible. Enfin, les chercheurs ont découvert une résistance au Covid-19 chez le porc, le poulet, le canard, le rat et la souris.
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Le cas particulier des visons
Au 23 juillet, la seule contamination documentée d'un animal vers un humain est celle de visons d’élevage aux Pays-Bas ayant contaminé deux employés. Toutefois, les Académies qualifient ce cas d’exception : selon les vétérinaires, la forte densité à l’intérieur des bâtiments a favorisé la diffusion du virus par aérosols. C’est ce qui a entraîné la contamination rapide de la majorité des visons de l’élevage, ainsi que de deux des employés qui y travaillaient.
Quelques recommandations
Les animaux infectés n’ont pas d’incidence prouvée sur la diffusion de la pandémie chez les humains. Toutefois, les Académiciens listent des précautions afin d’éviter tout risque. Particulièrement dans les élevages de visons encore indemnes : les médecins demandent de « mettre en oeuvre les mesures de biosécurité les plus strictes (…) afin d’éviter les contaminations humaines et tout risque de propagation ultérieur », ou même la constitution d’un réservoir animal.
En ce qui concerne les animaux domestiques, il faut éviter de les mettre en contact avec des personnes infectées ou soupçonnées de l’être et d’observer les mêmes mesures barrière qu’avec les humains, en particulier avec les chats et les furets.
Enfin, si malgré ces recommandations votre animal est testé positif, les Académies vétérinaire et de médecine recommandent de ne pas lui appliquer des mesures contraires à son bien-être.