Comment sont contrôlées les eaux de baignade en France ?
Chaque semaine, dans plus de 3000 sites de baignades dispersés dans toute la France, des prélèvements d’eau sont réalisés par les Agences régionales de santé.
En ce mois de juillet et avec la fin de l'année scolaire, les baignades vont se multiplier. Tomber malade à cause d'une eau contaminée demeure un risque auquel on ne pense pas forcément au moment d'enfiler son maillot de bain... Et pourtant, il existe. Pour assurer la sécurité des baigneurs, les Agences régionales de santé ordonnent des prélèvements quotidiens.
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"On essaye d’avoir l’échantillon le plus représentatif de l’eau de la plage (...) Après on envoie les échantillons au laboratoire pour les analyser", explique Jean-Baptiste Jouary, en charge de ces prélèvements.
L'eau "excellente" dans 80% des cas
"Si les résultats sont bons, on ouvre tout de suite la plage, si les résultats sont moins bons, nous sommes amenés à refaire des prélèvements pendant les heures d’ouverture", précise-t-il. Et lorsque les résultats sont inquiétants, le site de baignade peut être fermé provisoirement.
Heureusement, la publication des analyses réalisées durant l’été dernier est rassurante. Dans plus de 80% des sites testés, la qualité de l’eau est excellente. Et c’est de mieux en mieux chaque année.
Cette évolution positive est dûe à l’amélioration des installations d’assainissement qui traitent l’eau des égouts (principale source de pollution des eaux de baignade). "On recherche deux indicateurs de contamination fécale : Escherichia coli et les entérocoques fécaux", indique Laura Pischedda, responsable du laboratoire d’analyses à la SERAMM (13). "Leur présence dans le milieu indique la présence potentielle d’autres micro-organismes plus pathogènes".
Principal risque: la gastro-entérite
Les recherches s’étendent aussi à d’autres bactéries et virus. "On peut retrouver des virus comme celui de l’hépatite A ou des neurovirus. Le risque sanitaire c’est essentiellement la gastro-entérite, mais vous pouvez aussi avoir des pathologies cutanées, des infections ORL, des otites ou des conjonctivites", note le Dr Dominique Le Goff, médecin de santé publique à l’ARS de Bretagne.
Chaque année, plus de 34 000 prélèvements d'échantillons d'eau sont réalisés.