Votre santé en vacances
Cette année, vous êtes plutôt mer, montagne ou campagne ? Comment profiter au maximum de vos vacances, en toute sécurité ? De l'anti-moustique aux vaccins, en passant par les piqûres de méduse et le coup de chaleur, suivez le guide !
Avant de partir...
Des vacances réussies, ça se prépare ! Que mettre dans sa trousse à pharmacie ? Quels vaccins pratiquer ou comment partir en voyage lorsque l'on souffre d'un handicap ?
En amont de votre départ, adoptez ces cinq réflexes :
- Consultez en amont
- Renouvelez vos ordonnances
- Évaluez la quantité de médicaments nécessaire
- Prévoyez plus par précaution
- Anticipez le décalage horaire.
Si vos médicaments habituels sont sur ordonnance, l’ANSM conseille de voyager avec l’original de votre ordonnance même si ce n’est pas obligatoire, accompagné dans la mesure du possible, de sa traduction en anglais si vous partez à l’étranger.
Pour certains médicaments, il faudra demander à votre médecin une ordonnance qui précise la dénomination commune internationale, c’est-à-dire le nom de la substance active qui compose le médicament. Sachez qu'une ordonnance faite en France est valable dans toute l’Union européenne.
Composez une trousse à pharmacie d'urgence
En plus de vos médicaments habituels si vous souffrez d'une maladie chronique, prévoyez une petite trousse à pharmacie d'urgence pour parer aux différents maux et bobos du quotidien qui pourraient venir gâcher vos vacances. Dans cette trousse, glissez les éléments suivants :
- Des anti-nauséeux en cas de mal des transports
- Des anti-douleurs comme du paracétamol ou de l’aspirine
- Des médicaments anti-diarrhéiques
- Des laxatifs
- Des collyres et sérum physiologique en dosettes à usage unique
- Des antiseptiques à usage local. Choisissez de préférence une forme en spray ou en lingettes, les flacons pouvant s’ouvrir pendant le trajet.
- Des compresses stériles et des pansements stériles
- Une crème pour apaiser vos coups de soleil éventuels, en complément de votre crème solaire SPF 50+
- Une pince à épiler pour enlever les échardes
- Un tire-tiques pour retirer les tiques
- Une paire de ciseaux
- Un thermomètre
- Si vous voyagez en avion et/ou si vous avez un terrain prédisposant au risque de phlébites, des bas ou chaussettes de contention.
Comment réagir en cas de piqûre ou de morsure
Ah les vacances, la sable fin, les montagnes... mais aussi les piqûres en tout genre, les malaises, les morsures ! Apprenez à bien réagir en cas de problème.
Si vous êtes piqué par une abeille, le problème est qu'elle laisse son dard auquel est accroché le sac de venin. Il faut retirer le dard sans abîmer ce sac : retirez-le de manière perpendiculaire à la peau, avec un ongle par exemple. Il y a davantage de venin dans les piqûres d'abeille que dans les piqûres de guêpe mais ces deux piqûres sont douloureuses et peuvent entraîner un gonflement local. Vous pouvez mettre de la glace sur la zone piquée et prendre un médicament antalgique.
Si des plaques apparaissent à distance de la piqûre, que vos lèvres gonflent ou que vous ressentez des difficultés respiratoires ou des sensations de malaise : vous êtes en train de faire une réaction allergique. Consultez en urgence.
L'été, les moustiques peuvent aussi vous piquer. Le moustique commun la nuit et le moustique tigre en journée. Ce dernier peut transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. En France métropolitaine, pour l'heure, ces maladies ne sont pas endémiques et le risque de contracter la maladie lorsqu'un moustique tigre nous pique est donc très faible. Mais si vous ressentez de la fièvre ou des symptômes grippaux dans les jours qui suivent une piqûre de moustique tigre, consultez un médecin.
Chez les personnes sensibles ou allergiques, la piqûre de moustique peut créer un œdème : autour de la piqûre, la peau gonfle, durcit, rougit et chauffe, ce qui peut être très douloureux. Pour calmer ce gonflement, vous pouvez appliquer une poche de glace sur la zone piquée puis étaler une crème à base de corticoïdes.
Autre risque estival : la morsure de tique. En elle-même, la morsure est bénigne mais la tique peut transmettre une bactérie, la Borrelia, responsable de la maladie de Lyme. Si vous trouvez une tique sur votre peau, retirez-la à l'aide d'un tire-tique, vendu en pharmacie. N'utilisez surtout pas de pince à épiler ou d'alcool. Désinfectez la zone et surveillez-la. Si une tache rouge en forme de cocarde apparaît, consultez un médecin qui vous prescrira des antibiotiques : cet érythème est en effet caractéristique d'une infection par une Borrelia.
Si vous êtes en vacances à la mer, vous risquez de rencontrer dans l'eau un animal peut agréable : la méduse. En cas de contact avec un de ces individus, vous pouvez ressentir une douleur similaire à une décharge et voir apparaître sur votre peau des petits boutons qui démangent.
Que faire ? Déposez du sable mouillé sur la piqûre, sans frotter. Raclez ensuite la zone touchée avec un objet rigide comme une carte de crédit. Rincez ensuite la peau à l’eau de mer, pas à l’eau douce car ses propriétés risquent de faire éclater les cellules urticantes.
Enfin, retirez les fragments restants à la pince à épiler et surveillez l'évolution de la piqûre.
Maladies tropicales en pagaille !
Vous partez dans un pays tropical ? Attention au paludisme, à la fièvre jaune ou encore à la typhoïde, la liste est longue ! Pensez à vous faire vacciner ou à anticiper la prise d'un traitement préventif suffisamment longtemps avant votre départ.
Pour savoir si votre destination est à risque de maladies infectieuses, consultez le site de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou le site du Ministère des Affaires étrangères.
Le vaccin contre la fièvre jaune consiste en une seule dose à réaliser au moins 10 jours avant le départ dans une zone impactée. Ce vaccin est valable à vie.
La vaccination contre la fièvre typhoïde comprend deux injections : une dose puis un rappel tous les trois ans.
Contre le paludisme, outre la protection contre les piqûres de moustiques (par le port de vêtements longs, l'utilisation de moustiquaires, de produits répulsifs et d’insecticides), la prévention passe par la prise de médicaments antipaludiques avant, pendant et après le séjour dans une zone à risque. Parlez-en avec votre médecin traitant plusieurs semaines avant votre départ : certains traitements antipaludiques nécessitent en effet d'être démarrés 8 à 10 jours avant l'arrivée dans la zone à risque. Surveillez toute apparition de fièvre dans les trois mois qui suivent votre retour.
Pour éviter d'attraper la fameuse "tourista", ou diarrhée du voyageur, mettez en place quelques réflexes simples si vous voyagez en Amérique centrale, en Amérique du Sud, au Mexique, en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie :
- Lavez-vous soigneusement les mains à l'eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique avant les repas ou dès que vous touchez de la nourriture
- Buvez uniquement de l'eau en bouteille ou préalablement bouillie et refusez les glaçons
- Privilégiez les aliments cuits, évitez les crudités et les glaces...
- Éviter d'ouvrir la bouche sous la douche et rincez-vous avec de l'eau en bouteille après le brossage des dents.
Un été pour prendre soin de vous
Entre le sport, l'absence de stress, une alimentation saine et une sexualité épanouie, toutes les conditions sont réunies pour prendre soin de vous et vous faire du bien... à condition que cela ne devienne pas une injonction !
Si vous profitez de l'été pour faire du sport, ne le pratiquez pas aux heures les plus chaudes de la journée. Préférez tôt le matin ou en soirée. Hydratez-vous en buvant de l'eau avant, pendant et après l'effort. Pensez à mettre de la crème solaire avant votre séance.
Côté alimentation, favorisez les fruits et légumes crus ou cuits, limitez les boissons alcoolisées et sucrées et faites attention à bien respecter la chaîne du froid pour éviter les toxi-infections alimentaires, notamment si vous êtes adepte des piques-niques. Ne misez pas uniquement sur les salades qui ne rassasient pas, au risque de vous jeter sur la boîte de gâteaux quelques heures après : pensez à toujours compter dans vos repas une portion de protéines animales ou végétales et une portion de féculents.
En été, la libido peut grimper en flèche. Attention aux fantasmes des ébats dans la mer, dans la piscine ou sur le sable blanc. Dans l'eau, les bactéries, les parasites (amibes) et les virus sont nombreux et peuvent vous contaminer et entraîner une sévère infection. Attention également aux grains de sable, qui sont particulièrement irritants pour les muqueuses.
Enfin, la légèreté de l'été ne doit en aucun cas faire prendre des risques : pensez à glisser dans votre valise des préservatifs, incontournables avec un nouveau partenaire ou en l'absence de dépistage récent d'infections sexuellement transmissibles (IST). Mettez-le sur peau sèche de préférence, et retirez-le hors de l'eau si vos ébats ont eu lieu dans une mer turquoise, une piscine ou un bain bouillonnant.
Sachez enfin que si les grands espaces vous donnent des envies torrides, un rapport sexuel pratiqué dans l'espace public est assimilé en France à un délit d'exhibition et l'amende encourue peut s'élever à 15 000 euros.
Cancer et vacances
Les vacances sont une période particulière pour les personnes soignées pour un cancer. Mais est-il possible de partir en vacances lorsque l'on suit un traitement pour un cancer ?
Les vacances ne sont pas très simples à envisager lorsqu'on suit une chimiothérapie, une radiothérapie ou que l'on se remet d'une opération. C'est souvent un moment où il y a plus de monde à la maison, et donc cela signifie moins de repos. Est-il raisonnable de partir ? Comment concilier le besoins de repos, la necessité de changer d'air et l'obligation de poursuivre les soins ?
N'hésitez pas à en discuter avec votre médecin pour aménager un planning de soins et envisagez les différentes possibilités de vacances adaptées à votre cas personnel.
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Ailleurs sur le web
· Inserm
· Conseils aux voyageurs - Ministère des Affaires Etrangères
· Vaccination Info Service
· Ministère de la Santé
· Ameli.fr
