Ce que l'on sait du nouveau décès lié au chemsex à Bordeaux
Un quinquagénaire serait mort le 8 avril à Bordeaux après avoir pratiqué du "chemsex". Une enquête a été ouverte.
Un homme de 58 ans a été retrouvé mort ce lundi 8 avril à Bordeaux. Des produits “liés au chemsex” ont été découverts à son domicile, a annoncé ce mardi 9 avril le parquet. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.
Du 3MMC et du GBL retrouvés chez la victime
"La victime, née en 1966, a été retrouvée morte par les secours en présence de deux autres personnes", a déclaré à l'AFP un porte-parole du parquet de Bordeaux, confirmant des informations du Figaro et de M6. L'un de ces deux hommes a été placé en garde à vue, a précisé la même source.
Les premières constatations et auditions suggèrent un drame survenu lors d'une soirée chemsex, selon une source policière. Le chemsex est une pratique qui consiste à consommer des produits psychotropes dans le but d'intensifier et de prolonger les rapports sexuels. "Lors de la perquisition au domicile ont été retrouvés des produits stupéfiants type 3MMC, GBL, des produits liés au chemsex", confirme le parquet.
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D’autres cas similaires à la mi-mars
Ce sont les deux autres hommes présents au domicile de la victime qui ont appelé les secours. Les causes exactes du décès sont encore inconnues. Une autopsie a été ordonnée et l'enquête a été confiée à la Division de la criminalité territoriale.
Ce nouveau décès intervient trois semaines après l'ouverture à Bordeaux de trois enquêtes distinctes au sujet de quatre overdoses, dont deux mortelles. Ces dernières se sont déroulées à la mi-mars à plusieurs jours d'intervalle par des hommes consommant des produits liés au chemsex. "En l'état des investigations, il n'y a aucun lien entre ce nouveau décès et les autres dossiers. Toutes les affaires sont différentes", a néanmoins précisé le parquet.
Le chemsex, une pratique apparue dans les années 2000
Contraction de deux mots anglais chemical et sex, le chemsex est apparu dans les années 2000 et s’est développée ces dernières années à la faveur des applications de rencontre comme Grindr. Ces applications favorisaient et facilitaient des "sexparties" sur un temps long, comme un week-end ou plusieurs jours d'affilée.
Outre les risques d'overdose ou liés à l'injection de stupéfiants, cette pratique peut entraîner une fatigue intense, avec des effets de déprime, d'anxiété et de paranoïa chez ses adeptes les plus assidus.