Commotions cérébrales : au rugby, un protocole pour plaquer en toute sécurité
Le rugby est un sport de contact qui produit son lot de traumatismes. Cerveau, articulations, muscles… Pour réduire le risque de blessures, la Fédération française de rugby a décidé de mieux former les joueurs.
Il est cité comme l’un des sports les plus dangereux du monde, derrière le base jump et l’escalade sans assurance. En dix ans, le nombre de commotions cérébrales de rugbymen et rugbywomen professionnels ou amateurs a plus que doublé en France.
Pour tenter de prévenir et de limiter les risques pour les joueurs, la Fédération française de rugby (FFR) s’est associée à l’Institut de santé publique de Bordeaux (ISPED). L’objectif ? Répertorier les blessures causées lors des matchs, pour comprendre qui est concerné, quelles sont les circonstances de ces blessures et mieux les prévenir.
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Nouveau protocole à l'entraînement
Pour sécuriser davantage la pratique du rugby, la FFR a notamment décidé de mieux former les joueurs au plaquage. Une quarantaine de clubs amateurs en France testent actuellement un protocole scientifique qui vise à protéger la tête des joueurs lors de cette action.
Un enjeu majeur d’autant que le plaquage est à l’origine des deux tiers des blessures dans le rugby amateur. “On considérait que c’était le prix à payer au rugby”, regrette le Pr Roger Salamon, président du comité médical FFR et professeur de santé publique à l’ISPED. “On se rend compte de plus en plus des conséquences lorsqu’on voit que des joueurs doivent arrêter le sport à cause de commotions ou de problèmes au rachis.”
Prochaine étape pour l'ISPED : évaluer l'efficacité de ce nouvel entraînement sécurisé.