Douleurs de genou : quels examens faut-il faire ?
La Haute Autorité de santé vient de publier ses recommandations sur les examens à faire en première intention en cas de gonalgie. Les douleurs au genou sont un motif de consultation très fréquent.
La gonalgie, douleurs localisées au genou, concerne 25 % des femmes et 22 % des hommes.
Elle peut être provoquée par un traumatisme lors d'une activité sportive ou d'un accident de voiture, ou par différentes affections, comme l'arthrose, une maladie des ménisques ou des ligaments. Il est recommandé de consulter rapidement si la douleur est très intense, qu'elle empêche de marcher, de rester debout ou de dormir, ou encore si elle est associée à un gonflement du genou ou de la fièvre.
La Haute Autorité de santé a émis le 27 juin 2022 des recommandations à destination des professionnels de santé mais aussi des patients. Le but est de diminuer le recours à l'IRM, qui a augmenté de 6 % par an ces dernières années. Avec une conséquence très problématique : cela restreint l'accès à l'IRM de patients atteints de pathologies plus graves, comme des cancers.
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La radiographie en première intention
Le diagnostic d'une gonalgie repose avant tout sur l'examen clinique fait par le médecin, rappelle la Haute Autorité de santé.
Si la douleur survient pour la première fois ou si elle est inhabituelle chez une personne qui a déjà eu un épisode de gonalgie, la radiographie est indiquée en premier lieu. Elle mettra par exemple en évidence une arthrose, une fracture, des calcifications ou encore une atteinte de l'os.
Si la radiographie ne suffit pas ou si elle montre une autre affection que l'arthrose, l'IRM, l'échographie ou un scanner peuvent être indiqués.
Lorsque la douleur de genou fait suite à un traumatisme, le choix de l'examen dépendra de l'examen clinique du patient. En cas de suspicion de fracture, une radiographie est faite et l'avis d'un chirurgien s'impose si le diagnostic est confirmé. Si une lésion des ménisques ou des ligaments est suspectée, c'est une IRM qui est nécessaire.
Enfin, si la gonalgie est déjà connue et qu'un nouvel épisode de douleurs, identique au premier, a lieu, la HAS recommande de ne pas répéter les examens puisqu'ils ne changeront rien à la prise en charge.
Pour en savoir plus, la fiche de la HAS à destination des patients : Douleur au genou, quelle imagerie ?