Accoucher autrement : possibilités
Lors de mon second accouchement, le personnel médical a refusé que j’accouche à quatre pattes. Pourquoi ? Comment choisir pour le prochain ? Est-il normal d’être jetée dehors par la maternité lorsque l’on exprime le souhait d’un accouchement non médicalisé ?
Les réponses de Chantal Birman, sage-femme à la maternité des Lilas (93).
"Il faut aller dans un endroit où l'on accepte l'accouchement à 4 pattes. Il faut se renseigner en téléphonant aux maternités. Cela dépend aussi de la façon dont évoluent les équipes ainsi que du chef de service. Car s'il interdit ce type de positions, rien n'est possible.
"Non, ce n'est pas normal. Une telle demande devrait pouvoir être entendue. Dans la tête des femmes, un accouchement non médicalisé signifie qu'elles ne veulent pas de monitoring en permanence (cela sert à écouter les battements du coeur du bébé et à enregistrer les contractions utérines) ni de perfusion à l'arrivée dans la maternité. Aujourd'hui, l'ANAES indique que les résultats sont meilleurs si l'on fait des écoutes de 10 mn par heure (si les 1ers monitorings sont bons). Mais à la fin de l'article de l'ANAES, on dit aux médecins qu'en cas de problème juridique, le monitoring permet de se protéger. Donc la pose du monitoring n'a pas une pose médicale de surveillance mais une pose médico-légale.
"Et la perfusion en permanence est considérée comme une voie d'abord car dans un accouchement, il y a toujours le risque d'hémorragie. Mais ce n'est jamais en pré-travail et jamais quand on pousse. alors pourquoi mettre une voie d'abord aux femmes à leur arrivée à la maternité et de les immobiliser pendant plusieurs heures alors qu'elles auraient pu bouger ? A la limite si vraiment on veut mettre une voie d'abord, qu'on la mette qu'à la fin puisque là il y a un risque de saignement."
En savoir plus : Choisir sa position d'accouchement