Grossesse et alcool : des conséquences dramatiques pour le foetus
La consommation d'alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental non génétique en France. Pendant neuf mois, il y a des échanges sanguins entre la mère et le bébé et l'alcool traverse le placenta. Chaque verre consommé par la mère expose donc le foetus à des risques de malformation. On parle de syndrome d'alcoolisation foetale (SAF).
Lorsque les femmes enceintes consomment de l'alcool en grande quantité de manière quotidienne ou épisodique, les conséquences sur la santé et le développement de l'enfant sont irréversibles : retard de croissance, troubles de l'attention, difficultés à se repérer dans l'espace et le temps...
"Tous les enfants exposés à l'alcool dans le ventre de leur mère ne vont pas développer un trouble causé par l'alcoolisation foetale et encore moins un syndrome d'alcoolisation foetale. Cela dépend principalement de deux paramètres : les modalités d'exposition à l'alcool (quantité et moment) et la sensibilité de l'enfant et de la mère à l'alcool", précise le Dr David Germanaud, neuropédiatre.
Face à cette incertitude, il n'existe aucune quantité limite d'alcool acceptable pour une femme enceinte. Les recommandations officielles sont claires : dès le début de la grossesse, la mère doit arrêter complètement sa consommation. Chaque année en France, plus 8.000 enfants sont victimes de la consommation d'alcool de leur mère pendant la grossesse.