Ibuprofène : la publicité bientôt interdite pour les doses les plus fortes
La publicité pour promouvoir le plus fort dosage de l'ibuprofène (400 mg) sera interdite à compter du 2 avril, a annoncé l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM).
Fini la publicité auprès du grand public pour promouvoir le plus fort dosage de l'ibuprofène ! À partir du 2 avril prochain, les publicités pour les doses de 400 mg du médicament utilisé pour soulager la douleur et faire baisser la fièvre seront tout simplement interdites, a annoncé l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM).
Cette mesure vise à populariser "une meilleure pédagogie pour une meilleure utilisation" de ces médicaments, disponibles sans ordonnance et très consommés en France, explique le Dr Philippe Vella, directeur médical au sein de l’ANSM, à l'AFP.
Inciter les patients au bon usage du médicament
Cette interdiction "dans les journaux, à la télévision, sur les sites internet ou dans tout autre média grand public", s'inscrit dans la continuité des actions en faveur du bon usage de l'ibuprofène, sans remettre en cause l'efficacité et la sécurité de ces médicaments quand ils sont utilisés correctement, précise l'agence.
La mesure a été décidée après "une analyse globale de l'ensemble des publicités" autour des spécialités à base d'ibuprofène 400 mg qui a montré que ces communications commerciales "n’ont pas été de nature à inciter les patients" à suivre le bon usage de ces médicaments, explique l'agence.
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Des effets indésirables graves
Les recommandations préconisent en effet de "privilégier la prise d’ibuprofène dosé à 200 mg en première intention", c'est-à-dire de débuter le traitement par la dose la moins forte, rappelle le gendarme du médicament. Les publicités en faveur du dosage à 400 mg rappellent bien ce principe de précaution.
Mais, de façon "majoritaire", elles ont entraîné une augmentation des ventes de ces spécialités et, en parallèle, l'ANSM a constaté une hausse "des signalements des effets indésirables graves en lien avec la dose d'ibuprofène" notamment des hémorragies gastro-digestives et des atteintes rénales.
Comment se soigner en cas de douleurs ?
Depuis fin 2019, ces produits ne sont plus disponibles dans les rayons des pharmacies, mais sur demande au pharmacien. "L'important, c'est d'en prendre sur la durée la plus courte possible, pas plus de trois jours en cas de fièvre et cinq jours en cas de douleur, en commençant par la dose de 200 mg et en respectant l'intervalle d'au moins 6 heures entre deux prises", indique le Dr Vella.
En cas de fièvre ou de douleur, il faut commencer par le paracétamol, rappelle cet expert. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ne doivent pas être utilisés en cas de varicelle, de troubles de la coagulation, d'ulcère à l'estomac, de maladies du rein et du foie notamment. Ils sont aussi contre-indiqués à partir du sixième mois de grossesse.