Il ne trouve pas de dentiste disponible et s’arrache une dent tout seul
Un ouvrier viticole de Charente-Maritimes a dû se résoudre à s'arracher lui-même une dent après deux semaines de douleur, aucun dentiste n’étant disponible dans les alentours. L'homme a développé une infection.
"Je prends une pince, je m'arrache la dent." Vincent Michot, un habitant de Saint-Jean-d'Angély, en Charente-Maritimes, est une nouvelle victime des déserts médicaux en France. Durant deux semaines, cet ouvrier viticole a souffert d’une forte rage de dents, le poussant à chercher à prendre contact avec un dentiste. Mission impossible dans la commune et dans la région alentour, classée désert médical.
"Je ne peux pas manger, je ne peux pas parler"
Comme il le raconte à BFM TV, Vincent Michot trouve un créneau chez un spécialiste… uniquement deux mois plus tard. Les urgences le renvoient vers les dentistes l’ayant déjà éconduit. Il décide donc, après plusieurs jours de souffrances, de retirer lui-même la dent responsable de sa douleur. “À l’aide d’une pince”, précise-t-il.
“J’ai le mal de tête, mal aux dents, je ne peux pas manger, je ne peux pas parler parce que j'ai la dent qui me gêne la lèvre”, explique Vincent Michot. “Alors ni une ni deux, je dis à ma compagne : « Je prends une pince, je m’arrache la dent ». Et c’est ce que j’ai fait."
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4 dentistes pour 53 000 habitants
Avec 4 dentistes pour les 53 000 habitants de l'intercommunalité, dont la plupart ne prennent pas de nouveaux patients, “on se dit qu'il vaut mieux pas vraiment être malade parce que sinon, on peut crever", ajoute sa compagne à France Bleu La Rochelle. “Il a eu une infection, mais c’était la seule solution pour lui.”
Pour tenter de lutter contre le manque de généralistes et de spécialistes, la mairie a notamment mis en place un internat devant l'hôpital de la ville afin de loger gratuitement des futurs stagiaires, en espérant les inciter à s’installer dans la région.